SANTE MAGAZINE

Ce qui m’apaise Écouter de la musique, je suis éclectique. J’adore la soul, le jazz. Entendre Billie Holiday ou Ella Fitzgerald m’apaise vraiment. Ce qui me réconforte Manger du très bon chocolat noir.

Voir le jour et C’est la vie évoquent tous deux la maternité, et vous êtes vous- même enceinte : peut-on dire que ces films “vous ont ouvert des horizons” ? On peut se poser la question ! C’est toujours amusant de constater la porosité qui peut exister entre les rôles que l’on se voit proposer et les étapes de sa propre vie. J’avais un désir d’enfant et il se trouve qu’il y a eu une sorte d’alignement. En fait, j’ai rencontré le père de mon enfant sur le tournage de C’est la vie . J’ai tourné Voir le jour ensuite, et c’est après ce film que je suis tombée enceinte. Le fait que vous soyez enceinte va-t-il être utilisé dans Les Tuche 4 3 ? Oui et c’est un peu “la surprise du chef ”. Je trouve cela assez excitant ! Olivier Baroux, le scénariste et réalisateur, a eu la délicatesse de penser que cela pouvait être une valeur ajoutée pour le personnage. Pensez-vous que la saga des Tuche amodifié le cours de votre carrière ? Le succès populaire m’a rendue visible aux yeux du public et différemment aux yeux du milieu professionnel. C’est un rôle qui me donne l’occasion d’interpréter un personnage aux antipodes de ce que je suis. Je ne sais pas trop ce que cela peut apporter ou empêcher. Mais Julien Rambaldi et Marion Laine par exemple, m’ont vue autrement, puisque les rôles que j’interprète pour eux n’ont rien à voir. Qu’est-ce qui vous fait dire oui à un projet ? L’histoire avant tout, ensuite le rôle. J’ai envie de rôles de plus en plus complexes. J’aime l’idée d’être touche à tout. Et je trouve que mon parcours illustre pas mal cet objectif.

Nourrissez-vous un rêve d’artiste ? Il y a des metteurs en scène, des réalisatrices avec lesquels j’aimerais beaucoup travailler. J’écris un peu, et je rêve de réaliser un court- métrage. On verra quelle place cela prendra dans ma vie. Comment vous voyez-vous dans vingt ans ? C’est trop loin ! Disons la plus épanouie possible, en ayant joué de beaux rôles, en ayant élevé un ou plusieurs enfants. Que faites-vous pour rester en forme ? J’ai de la chance, depuis le début de cette grossesse, j’ai plutôt la pêche. Et j’ai découvert le vélo aquatique qui est devenu ma discipline. Je suis assez sportive et bonne vivante. Suivez-vous une hygiène de vie particulière ? J’ai arrêté de fumer et de boire. J’ai une mère qui s’y connaît en matière d’alimentation : elle a eu un restaurant végan, sans gluten. Grâce à elle, je fais attention à ce que je mange. Qu’est-ce qui vous met de bonne humeur ? Mon amoureux, la musique, la danse. Un très bon plat de pâtes. Et de mauvaise humeur ? Regarder les infos. L’injustice. La violence. Les vacances, c’est quoi pour vous ? En fait, j’aime partir. Prendre des trains, marcher. Lors des dernières vacances avec mon amoureux, nous avons fait un voyage magnifique au Pérou. J’ai adoré. 1. Avec Sandrine Bonnaire, Aure Atika, Brigitte Roüan. Sorti le 22 avril. 2. Avec Léa Drucker, Julia Piaton, Alice Pol, Josiane Balasko. Sorti le 29 avril. 3. Le film sortira en décembre prochain.

Ce qui me donne de l’énergie Mon homme et mes amis.

Et d’où vient votre envie de devenir comédienne ? C’est une vocation ! J’ai suivi des cours au Studio Théâtre d’Asnières puis dans une école de théâtre à Londres. Et j’ai décroché des rôles à la télévision, notamment dans Les Amants du Flore et au cinéma dans Ce soir, je dors chez toi . Vous tournez pour le petit comme pour le grand écran : le média influe-t-il sur votre décision ? Je trouve qu’il y a de plus en plus de contenus audacieux à la télévision. Dans le cadre du métier, c’est un terrain de jeu génial. Pour les acteurs, voir se déplier un personnage sur plusieurs saisons, c’est un autre rapport au temps, c’est stimulant. Cela me plaît. Comment vous préparez- vous à un rôle ? J’ai une coach que j’apprécie beaucoup, j’aime la voir avant les tournages, ne serait-ce que pour parler du personnage. Pour le film Voir le jour , j’ai passé trois jours dans les services maternité de La Pitié-Salpétrière, à Paris, et de l’hôpital Foch, à Suresnes, et j’ai assisté à des accouchements : c’était génial. J’aime bien le principe d’immersion. Et j’aime aussi l’idée que l’on mène une enquête en amont pour cerner le personnage que l’on va endosser.

117 SANTÉ MAGAZINE i JUIN 2020

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