SANTE MAG LCL
Épanouie avec la sexualité positive
Et si, grâce à la sexualité positive, vous trouviez comment être plus sûre de vous et plus heureuse ? C’est ce que propose cette approche différente, si vous consentez à vous exercer un peu…
PROPOS RECUEILLIS PAR ÉLÉONORE RUBY
Dr Sylvain MIMOUN gynécologue, andrologue, médecine sexuelle, responsable du Certificat universitaire de gynécologie psychosomatique à l’Université Paris VII, membre du comité scientifique de Santé Magazine
investi et épanoui, il faut avoir développé sa sexualité personnelle grâce au fantasme et à la masturbation, avoir une bonne image corporelle de soi, érotiser son corps, puis celui de son partenaire, jouer et lâcher prise ! Dr Mimoun : si l’on est joyeux et heureux dans le sexe, on aura envie de le faire facilement et, de ce fait, on sera plus heureux aussi avec son ou sa partenaire. En théorie c’est très vrai, mais en pratique, tout cela n’est pas automatique ! Iv Psalti : on ne peut pas avoir réellement de plaisir si l’on fait l’amour pour procréer ou pour plaire à l’autre, sans qu’il y ait de jeu. Le sexe ne doit pas être sérieux et normé, d’abord les préliminaires puis la pénétration. Suivant l’excitation, il peut y avoir pénétration dès le début, puis, après, des caresses, des baisers, et on revient. Un bon amant, c’est celui qui surprend ! Dr Mimoun : pas obligatoirement, mais c’est mieux de s’amuser quand on fait l’amour ! Plus on est à l’aise dans les rapports, mieux on vivra notre vie. Pour avoir du plaisir, il faut aussi être en phase avec son partenaire. Le sexe doit-il être ludique pour procurer du plaisir ?
En quoi la sexualité positive est-elle différente de la sexualité classique ? Iv Psalti : elle est différente, parce qu’elle dit clairement qu’elle est très bonne pour la santé ! Mais ce mieux-être sexuel n’est pas inné. Sans éducation, il y a environ un tiers de personnes “sexophiles” (qui aiment le sexe), un tiers de “sexophobes” (qui n’aiment pas ça) et un tiers “d’intermittents du sexe” (un jour oui, un jour non). Pour savoir donner, recevoir et prendre du plaisir, c’est-à-dire être “compétent sexuel”, il faut réunir trois conditions : être curieux (aller chercher des informations sur la sexualité), s’entraîner (être motivé, faire des exercices), et penser “le sexe c’est pour moi, pour mon propre bonheur”. Dr Sylvain Mimoun : la sexualité positive cherche à ne garder que ce qui fait du bien, ce qui rend heureux. En fonction de l’éducation, on peut se conditionner à aimer le sexe ou à le détester. La majorité des couples se situe entre les deux. Pourquoi favorise-t-elle l’épanouissement sexuel ? Iv Psalti : parce qu’en atteignant la compétence sexuelle, on va vraiment prendre du plaisir ! Mais pour être totalement
Iv PSALTI docteur en sciences biomédicales, sexologue clinicien, thérapeute de couple, conférencier et formateur
61 SANTÉ MAGAZINE I avril 2020
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