SANTE MAG LCL
Ce qui m’apaise Écouter du Bach. Ce qui me réconforte Une bouillotte avec une couverture en pilou. Ce qui me donne de l’énergie Écouter Queen en faisant du sport.
Qu’est-ce qui vous fait dire oui aujourd’hui ? Les rôles que l’on m’a offerts ! Tous plus géniaux les uns que les autres. Dans Selfie 3 , on est dans le domaine de la comédie… Oui, mais je n’aborde jamais les films sous cet angle. Apparemment j’ai un potentiel comique mais je ne me dis jamais “Tu fais une comédie”. Je prends le rôle. Puis, c’est le metteur en scène qui imprime plus ou moins de comédie. Pour moi, c’est une fille, qui est prof, seule, un peu larguée par les réseaux sociaux et qui va tomber amoureuse. C’est une satire démente d’Internet. Dans Je ne rêve que de vous 4 , vous incarnez la dernière épouse de Léon Blum. C’était passionnant à faire. Je travaille toujours beaucoup les rôles. Le hasard fait que lorsqu’on m’a proposé ce personnage, on m’a dit : “C’est à Jouy-en-Josas, tu connais ?” J’ai répondu, c’est ma ville, mes parents sont toujours là-bas. Donc Léon Blum (homme politique français, déporté pendant la Seconde guerre mondiale, N.D.L.R.), c’est toute mon enfance, mais je ne connaissais pas Jeanne Reichenbach, sa dernière épouse. J’ai commencé par me plonger dans le livre de Dominique Missika, Le dernier combat de Léon Blum (éd. Stock), qui est magnifique. Je trouve beaux les films tirés d’une histoire vraie. Et le personnage de Jeanne m’a tout de suite plu ! Elle est folle amoureuse, elle brave les interdits. Comme pour Simone Veil, le challenge est grand, la responsabilité est-elle plus importante ? Effectivement, et pour Simone Veil le challenge est énorme car tout le monde la connaît. Je travaille beaucoup en amont avec un coach.
Quel rapport entretenez- vous avec l’âge ? Je trouve que nous, les actrices, sommes intemporelles. Nous n’avons pas d’âge. Avec les métiers de lumière, nous ne vieillissons pas de la même manière. Regrettez-vous quelque chose de vos 20 ans ? Rien du tout. J’ai commencé le cinéma à 18 ans, j’ai rencontré Maurice Pialat à 19 ans et je n’ai pas cessé depuis de faire du cinéma. Si je dois regretter quelque chose, c’est d’avoir été tout de suite plus responsable, d’avoir eu une vie d’adulte. Comment aimez-vous décompresser ? En faisant du yoga dans un club près de chez moi. Et aussi en lisant, en écoutant de la musique tranquillement dans mon canapé. Quel est le plus important pour vous ? L’amour. Avez-vous un péché mignon ? Le café au lait. Un produit de beauté indispensable ? Un bon démaquillant. Comment aimez-vous prendre soin de vous ? Je fais du Pilates et du sport en salle. Les vacances, c’est quoi pour vous ? J’en prends très peu. Je suis partie me reposer à la montagne une semaine. Et j’aime bien me retrouver dans la maison familiale à Uzès. 1. De Mélissa Dirigeard, avec Stéphane De Groodt, Anne Benoît. Sortie prochaine. 2. De Solange Cicurel, avec Lucien Jean-Baptiste, Ioni Matos. Sortie prévue le 5 août. 3. De Thomas Bidegain et Marc Fitoussi, avec Blanche Gardin, Manu Payet. Sorti en janvier. 4. De Laurent Heynemann, avec Hippolyte Girardot, Émilie Dequenne. Sorti en janvier.
Êtes-vous du genre stressé ? Oui, mais c’est un stress porteur. Quand on commence un film, avant “moteur”, je suis déjà dans le rôle. Quel genre d’actrice êtes-vous sur un plateau ? Je suis dans un autre monde. Très concentrée, malléable. Totalement au service des metteurs en scène. D’ailleurs, je les aime vraiment. Et vous sortez vite d’un personnage ? Pas vraiment ! J’ai au minimum deux mois de pause entre les films. Avez-vous envisagé de passer de l’autre côté de la caméra ? Qui sait un jour, si j’ai une idée, on verra. Mais j’aime tant être actrice. Vous reverra-t-on au théâtre ? Pour l’instant, je n’en ai pas envie. On m’a proposé pas mal de pièces, mais comme au cinéma, le rôle doit vous happer. La dernière fois, j’ai joué Nathalie Wood, j’étais seule en scène, c’était extraordinaire. Qu’est-ce qui vous met de bonne humeur dans la vie ? Quand les planètes s’alignent. Un rayon de soleil derrière une vitre. Les moments de grâce, les petits miracles de la vie. Et de mauvaise humeur ? Beaucoup de choses. L’injustice peut me rendre folle. Le manque d’honnêteté.
129 SANTÉ MAGAZINE I avril 2020
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