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L’âge ne doit pas être un obstacle pour la réalisation de mes projets.
important pour moi par exemple. Et puis j’ai envie de tellement de choses ! Je ne veux pas que l’âge soit un obstacle à la réalisation de mes projets. C’est un vrai travail car, dans la société actuelle, on aura tendance à faciliter ceux d’une personne jeune plutôt que ceux d’une quinquagénaire. En fait, il y a tout un territoire à réinventer pour les femmes après 50 ans. Et je ne vois pas d’autre façon d’y parvenir que de reprendre confiance dans son potentiel. C’est un long chemin qui passera aussi par une libération de la parole sur un certain nombre de sujets. La ménopause en fait partie. Puisque la jeune génération n’a pas peur de s’exprimer sur les règles, c’est le devoir des femmes de mon âge d’aborder cet autre thème. Lorsque j’ai écrit que j’avais commencé à ressentir les signes de la prémé nopause il y a deux ans, on m’a dit que c’était courageux. J’en parle parce que j’ai suffisamment confiance en moi et que le cacher n’aurait pas de sens. Cela ne serait pas en accord avec la vérité de mon être. Je n’ai pas voulu subir tout ça sans rien faire Mais je me suis aperçue que c’est un sujet encore un peu honteux. Si les femmes ont peur d’en parler, cela signifie qu’elles redoutent une sanction de la société. Ce n’est pourtant pas parce qu’une femme n’est plus en mesure de procréer qu’elle n’a plus de désirs ou n’est plus désirable. Et si elle est en couple avec un homme plus jeune, où est le problème ? Je n’ai pas vécu difficilement cette transition. C’est
E conscience que le temps n’est pas un ennemi. Pendant trois mois, j’ai suivi avec l’aide d’un médecin une routine alimentaire et sportive dans le but de potentialiser mes efforts et de mieux récupérer des entraînements quotidiens intensifs nécessaires à l’émission. Je me suis rendu compte qu’on pouvait avoir 45 ans et déployer une énergie incroyable, pour peu que l’on respecte certaines règles. En participant il y a deux ans à Danse avec les stars , j’ai pris Tout ne s’arrête pas à la cinquantaine ! Il faut arrêter de renvoyer aux femmes l’image que tout s’arrête à la cinquantaine. Ma perception de cette période est celle de la médecine traditionnelle chinoise, qui y voit une renaissance. Dans cette deuxième partie de la vie, on a davantage de maturité, on sait ce que l’on veut et ce que l’on ne veut plus. C’est aussi une période pendant laquelle on dispose probablement de plus de temps pour s’occuper de soi. Cela peut paraître égoïste, mais je trouve que les femmes passent quand même beaucoup de temps à s’occuper des autres ! À 47 ans, je trouve important de me concentrer sur mes objectifs de vie, personnels et professionnels, plus que sur le temps qui passe. M’entourer de personnes bienveillantes est devenu très
une évolution biologique naturelle. Il y a un moment pour donner la vie et un autre où cela s’arrête. De toute façon, passé la quarantaine, je n’étais pas certaine d’avoir envie de donner naissance à un autre enfant. C’est vrai que la préménopause apporte son lot d’inconvénients. Se réveiller plusieurs fois pendant la nuit à cause des bouffées de chaleur, j’ai trouvé ça pénible et fatigant. Mais je n’ai pas voulu subir tout ça sans rien faire. Je me suis rendu compte qu’en mangeant bien et en ayant un minimum d’activité physique, les symptômes régressaient. Au bout du compte, l’enjeu pour moi n’est pas de vivre longtemps, mais le plus longtemps possible en bonne santé. C’est pour ça que je ne cherche pas non plus à me transformer physiquement pour paraître plus jeune. Il me semble que c’est un combat perdu d’avance. Si encore cela permettait d’avoir plus confiance en soi, pourquoi pas ? Mais je ne suis pas certaine que ce soit le cas. Le seul moment où j’aurais envie d’arrêter le temps, c’est quand je regarde mon fils de 11 ans. Comme mère, j’ai toujours l’impression qu’il grandit trop vite et que je ne profite pas suffisamment des instants passés avec lui.
À lire
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FRÉDÉRIC CRESSEAUX
21 SANTÉ MAGAZINE I août 2021
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