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Et si on se mettait au PUZZLE ? Activité ringarde pendant des années, le puzzle

Notre experte

Bien-être

Cécile Neuville psychologue et

a aujourd’hui le vent en poupe. Les chiffres montrent que ses ventes ont bondi de 63 % ces derniers mois. Et si les puzzles étaient plus qu’un passe-temps ? Jasmine Saunier

coach, spécialisée en psychologie positive

Un casse-tête apaisant Pendant la pandémie, certains se sont

lancés dans la fabrication du pain, d’autres ont fait des puzzles. Sa complexité, associée au plaisir qu’il procure, en fait un bon remède contre l’anxiété. On vous dit pourquoi : « C’est une activité de lâcher- prise », explique la psychologue Cécile Neuville. Ne penser à rien d’autre qu’à la pièce que l’on veut placer nous éloigne des soucis passés ou à venir. « Cet état de pleine conscience et de relaxation totale produit de la sérotonine, une hormone du bien-être », précise la spécialiste. Lorsque la pièce tant désirée trouve sa place, une autre hormone du plaisir entre en jeu : la dopamine. « Cette “récompense” nous donne envie de continuer », ajoute Cécile Neuville. Enfin, le puzzle représente un espace rassurant où l’on a le sentiment de maîtriser les choses.

Un jeu qui entretient le cerveau

Le puzzle fait partie des activités qui renforcent les capacités cognitives. On vous dit pourquoi : le chercheur en neurologie Patrick Fissler, de l’université d’Ulm (Allemagne), a étudié son impact sur le cerveau. Au bout de 5 semaines, son équipe a mis en évidence une amélioration de plusieurs compétences cérébrales : la mémoire, la flexibilité, les capacités de raisonnement, la rapidité de réflexion et la visualisation dans l’espace. Ces bienfaits pourraient participer à ralentir le

vieillissement cérébral. Ils sont d’autant plus importants si l’on surprend son cerveau avec des puzzles de plus en plus complexes.

THORDIS RUGGEBERG / PLAINPICTURE

122 SANTÉ MAGAZINE I août 2021

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