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santé express
Curcumine : des bénéfices avérés contre le cancer de l’estomac. Une étude brésilienne souligne que cet extrait de curcuma inhibe la croissance des cellules cancéreuses et induit leur destruction. Une bonne raison supplémentaire d’utiliser cette épice ! Source : São Paulo Research foundation, 23 avril 2018.
CARTON ROUGE
DROIT À L’IVG : POURQUOI EST-IL ENCORE MENACÉ ? Il y a un an Simone Veil entrait au Panthéon. Mais à l’heure où nous commémorons sa mémoire, force est de constater que l’accès à l’IVG fait toujours débat. Illustration en trois points.
syndicat vous donne l’ordre d’arrêter les IVG si la ministre de la Santé refuse de nous recevoir », menace-t-il dans une lettre adressée à ses adhérents et visant à défendre leurs conditions d’assurance. « Si ces propos sont inacceptables de la part de responsables du Syngof, la réaction d’une certaine partie du corps médical interroge également. Rappelons que le président du Syngof a été confirmé dans ses fonctions après avoir déclaré que l’IVG était un homicide », s’inquiète la chercheuse. Double peine. Selon le Code de la santé publique, “Hors le cas d’urgence et celui où il manquerait à ses devoirs d’humanité, un médecin a le droit de refuser ses soins pour des raisons professionnelles ou personnelles.” 1 On peut donc s’étonner qu’une seconde clause de conscience, spécifique à l’IVG et à la stérilisation féminine seulement, permette aux médecins de refuser de les pratiquer. Pour Nathalie Bajos, une clause superfétatoire qui signe le fait que l’IVG n’est pas un droit comme les autres. « Le droit à l’avortement n’existe pas stricto sensu en tant que droit subjectif, confirme Victoria Bellami, enseignante à l’université Paris II Panthéon-Assas. Il s’agit en réalité d’un encadrement de la pratique de l’avortement à travers un ensemble de droits fondamentaux qui en garantissent l’accès. » La pratique médicale a certes été assouplie, mais le droit de la femme à avorter se heurte toujours à celui du praticien de le lui refuser. Les ressources Pour s’informer : le site ivg.gouv.fr et le numéro vert 0800 08 11 11, mis en place par le ministère de la Santé. Pour trouver où avorter : le site ivglesadresses.org ou votre Agence régionale de santé, tenue de vous communiquer les adresses. Vous trouverez son numéro de téléphone dans les pages jaunes ou sur internet. 1. Article R.4127-47.
En affichant son portrait sur les murs de Paris, le collectif de street art “Merci Simone” rend hommage aux combats que Simone Veil a menés pour le droit des femmes.
Dérive bioéthique. En janvier 2019, le Forum européen de bioéthique de Strasbourg posait la question du droit à l’IVG de la sorte : “Il s’agit de savoir qui de la femme qui porte un enfant ou de l’enfant qui grandit dans l’utérus de sa mère, est en mesure de choisir la destinée de la grossesse”. « Débattre de cette question dans ces termes remet en cause le droit fondamental des femmes à décider seules de poursuivre ou d’interrompre une
grossesse et place la décision de la femme au même niveau que celle, supposée, d’un fœtus », alerte Nathalie Bajos, sociologue et directrice de recherche à l’Inserm, et spécialiste des droits sexuels et reproductifs. Prise d’otage. En mars dernier, le Syndicat national des gynécologues obstétriciens de France (Syngof) prenait les femmes en otage. « Préparez-vous donc à ce que le
THOMAS SAMSON / AFP-MERCISIMONE
12 SANTÉ MAGAZINE I juillet 2019
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