Pages de PAR_599_
PATRICE, papa de Gabriel, 9 ans, et Gauthier, 5 ans.
“On oublie le désir de posséder toujours plus !” « La décroissance nous permet de vivre pleinement. En se concentrant sur soi-même, on apprend à mieux se connaître et à ressentir ce dont on a vraiment besoin. On oublie le futile et le désir de posséder
“J’ai monté mon projet d’autosuffisance alimentaire.” « En 2016, j’ai plaqué ma boîte dans le bâtiment pour revenir à la base: satisfaire les besoins physiologiques de ma famille en montant un projet d’autosuffisance alimentaire.
Pour moi, ce n’est pas une décroissance, mais plutôt la croissance d’autre chose: du bonheur, de la nature retrouvée. Si demain, mes garçonsme demandent ce que j’ai fait pour éviter l’effondrement de notre civilisation, au moins je pourrai leur répondre. »
toujours plus et plus beau, pour
créer nous-mêmes et avoir le bonheur de faire et de porter des choses uniques.
A CAPUCINE, maman de Solenn, 10 ans.
“On privilégie le fait main.”
Raphaëlle, maman de Sasha, 3 ans, et Awenn, 2 mois.
Ça enrichit notre fibre artistique et notre créativité. »
«Vouloir offrir à Mahaut une éducation au plus près de ses besoins et la faire crouler sous les objets en tout genre ne serait pas cohérent. On n’achète donc rien sur un coup de tête. Quand on a une envie, on la laisse germer. Si l’idée est encore présente au bout de quelques semaines, c’est qu’il s’agit d’une acquisition utile. Mais on privilégie toujours le fait main ou l’occasion. Sauf pour les articles de puériculture que l’on veut
“Il en faut peu pour être heureux !” « On peut rendre les enfants heureux avec des choses simples: cuisiner ou danser ensemble, semer des graines et les voir pousser, cueillir des fleurs pour faire joli dans l’assiette… Notre fille a beau avoir des jouets d’occasion, elle n’est pas frustrée pour autant. Elle réclame parfois des jouets qu’elle voit dans les catalogues, mais elle passe vite à autre chose. »
udiable l’hyperconsommation! Dans une étudede l’ObservatoireSociété et consommation (Obsoco) publiée en avril 2020, 39%desFrançais disaient vouloir consommermoins, contre 26%en2015. «Lemouvement de la décroissance était déjà enmarchedepuis plusieurs années,mais la criseduCovid apoussé encoreplus deFrançais à changer leurs habitudes de consommationet à revenir à l’essentiel », note leprésident de l’Obsoco, PhilippeMoati. Du bon sens Parmi ces adeptes de la sobriété, desmilitants engagés qui plaident pour une sortiedu capitalisme aunomd’uneplanète plus verte,mais aussi des pragmatiques qui, pour unequestiondebudget ou simplement debon sens, n’achètent que le strict nécessaire, privilégient les produits d’occasionet essaient au maximumde réparer. L’arrivée d’unenfant fait souvent officededéclic. On s’interroge sur lemondequ’on va lui laisser, on revoit ses priorités… Et ondécouvre leprixdes articles depuériculture, qui ne servent parfois quequelquesmois. Pas toujours facile, cependant, de résister aux sirènes dumarketing! l
qualitatifs et qui vont nous suivre quelques années. »
Lucile, maman de Mahaut, 7 mois.
“Nous voulons que nos enfants soient des citoyens éclairés !” « En voyageant pendant six mois
avec une valise chacun, on a réalisé qu’on n’avait pas besoin de grand-chose pour être heureux, et surtout pas de choses matérielles. On a alors appris à avoir moins, mais des choses
Fanny, maman de Leyna, 13 ans, Milane, 9 ans, Soën, 6 ans, et Lila, 4 ans.
multifonctionnelles qui peuvent facilement se prêter. Des achats plaisirs sont possibles, mais nous savons alors quelle valeur ils ont. Et on prend toujours le temps d’expliquer aux enfants dans quelles conditions ces objets sont fabriqués et les bénéfices qu’ils permettent de dégager. Nous voulons qu’ils soient des citoyens éclairés. »
ÉLODIE CHERMANN
PARENTS Octobre 2020 13
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