PEPS43

Vos droits au quotidien

NE PAS SE LAISSER

Literieet textiles traitésavec desbiocides : des défautsd’étiquetagedansprèsd’unarticle sur deux Précautions d’utilisation et risques cutanés non précisés, emploi abusif des termes “bio” ou “naturel”… Selon une enquête de la DGCCRF, près d’un produit sur deux contrôlés présente des défauts d’étiquetage. M atelas, couettes, chaussettes, chaussons… Cer tains ar- ticles de literie ou d’habille-

laboratoire. Les résultats ont montré que, pour cinq d’entre eux, les informa- tions indiquées sur l’étiquetage étaient erronées. La DGCCRF s’est également aperçue que certains profession- nels avaient tendance à minimiser la présence de substances biocides et les risques liés à leur utilisation. Par exemple, un traitement était qualifié de “naturel” alors que les substances d’origine naturelle étaient présentes en très faible quantité. Les enquêteurs ont également relevé l’emploi abusif de termes comme “bambou”, “bio”, “natu- rel” ou encore la revendication d’une origine française, d’effets cosmétiques ou thérapeutiques non avérés. Au total, sur l’ensemble des 255 établissements contrôlés, 87 étaient en infraction.

D’une manière générale, les subs- tances biocides utilisées déclarées sont bien autorisées dans l’Union euro- péenne. En revanche, le contrôle des modalités d’étiquetage des articles a mis en évidence un certain nombre d’anomalies. Pour 49 % des produits contrôlés, l’étiquette était soit absente, soit inexacte, soit incomplète. Des infos erronées ou minimisées Autre manquement : pour 27 % des produits examinés, la documentation détenue par les professionnels ne permettait pas d’attester de la nature, du statut ni même de l’efficacité des produits chimiques utilisés. Par ail- leurs, sur les 129 articles contrôlés, huit ont fait l’objet de tests réalisés en

ment sont traités avec des produits dits “biocides” dans le but de les protéger contre les moisissures, les bactéries ou certains insectes. Pour éviter les risques d’allergie ou d’irrita- tion de la peau et les effets néfastes sur l’environnement, ces produits chimiques sont soumis aux dispo- sitions d’un règlement européen. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répres- sion des fraudes (DGCCRF) a parti- cipé en 2019 à une action européenne de contrôle. Sur les 129 produits exa- minés, près d’un sur deux était sus- ceptible de tromper le consommateur.

TETRA IMAGES / GETTY IMAGES

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