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AGNÈS LOUSTEAU : L’HÔTELIÈRE RÉTRO CHIC DE ROYAN « J’entendais parfois les gens dire : c’est  moche! », s’amuse Agnès Lousteau, quand elle se rappelle ces clients déçus par le style vieillot de l’hôtel Le Trident Thyrsé. Ça, c’était avant. Le vintage est passé par là et le démodé est aujourd’hui tendance! « Auparavant, les clients venaient pour lamer et les prix abordables. Désormais, ils séjournent pour le style années cinquante, devenu branché », résume l’hôtelière. Elle n’a pas hésité à abandonner sonmétier de pianiste dans un orchestre de jazz féminin pour reprendre, avec son frère, l’établissement créé par ses grands-parents qui périclitait. En 1995, elle a pensé le transformer en salon de thé, et y installer son piano. Avant de découvrir son potentiel et tout l’intérêt de cemobilier intact, tables d’époque, réfrigérateur à grosse poignée, standard téléphonique ancien...

Laissez entrer le soleil! Ci-dessus : sise alléeGeorges, dans le quartier duParc, la villa

LaRafale, surnommée “Boomerang” en raison de son plan et de sa forme, est une star discrètemais emblématique de cette architecture audacieuse des années 1950. Imaginée par PierreMarmouget, elle exploite toutes les ressources pour laisser entrer la lumière, le soleil, l’air. Ses volumes aériens, ses couleurs primaires, sesmatériaux traduisent l’inspiration brésilienne deMarmouget. Ci-dessous : rue de Foncillon, s’érige l’excentrique villa Le Grille-Pain (1956). Cetteœuvre de PierreMarmouget et Édouard Pinet, qui n’est pas sans rappeler la villa Arpel dans Mon oncle, nous plonge avec délice dans l’univers de Jacques Tati.