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La lombalgie, lemal du siècle Aline Perraudin, directrice de la rédaction de Santémagazine et + de Pep’s magazine, auteure de Le Dos en compote (éd. Flammarion), a enquêté auprès de plusieurs spécialistes et passé en revue de nombreuses études médicales pour distinguer les solutions e caces de celles qui ne le sont pas, ou pas assez. Son analyse. CE QUI MARCHE VRAIMENT En France, plus de lamoitié de la population connaît, aumoins une fois dans l’année, un épisode lombalgique. Neuf fois sur dix, onguérit enmoins de six semaines, mais la lombalgie peut parfois devenir chronique.

LE MOUVEMENT C’est la meilleure protection contre le mal de dos et le meilleur remède. « Il faut bien sûr pouvoir marcher, et ne pas être terrassé par la douleur. L’idée n’est pas de se faire violence,

mais d’essayer très rapidement, quelques heures après le blocage lombaire, de se lever, de bouger selon ses possibilités pour sortir de l’équation lombalgie = immobilité » , explique Aline Perraudin.

LES MÉDICAMENTS ANTIDOULEUR

Les antalgiques ont une e cacité modérée mais ils permettent de rendre supportables l’inconfort et les tensions a n de reprendre ses activités quotidiennes. % Le paracétamol est le médica- ment de premier choix, son e ca - cité estmodéréemais supérieure à celle d’un placebo. % Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène, diclo- fénac...) sont conseillés en deu- xième intention, ils n’apportent néanmoins qu’un soulagement de courte durée et ne réduisent que légèrement les symptômes. % Les opioïdes dits “faibles” (mé- dicaments opiacés dérivés de la morphine comme la codéine) sont prescrits en troisième intention si aucun antidouleur ne parvient à soulager le malade. Leur e cacité contre la lombalgie se révèle, elle aussi, modérée. 95% des lombalgies sont d’origine mécanique et surviennent après un effort. C’est la “lombalgie commune”.

L’ACTIVITÉ PHYSIQUE Quand on bouge, on augmente sa résistance à la douleur. Des études montrent que faire de l’exercice régulièrement modifie les percep- tions des maux physiques en sti - mulant la production d’endorphines par notre cerveau, aux propriétés apaisantes. « La marche, la marche nordique supervisée par un ins - tructeur, et même la course à pied si l’on est bien chaussé, améliorent les symptômes » , précise Aline Per- raudin. Certainsexercicesdeyoga, en

combinant des étirements simples à une respiration ample, détendent et stabilisent la colonne vertébrale.

WILLIAM BEAUCARDET POUR SANTÉ MAGAZINE - WESTEND61, IZUSEK / GETTYIMAGES (2) - ÇAGKAN SAYIN / SHUTTERSTOCK - SDP

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