PARENTS
POUR L’AIDER Lorsqu’il prend la parole, on prend le temps de l’écouter, sans finir ses phrases à sa place. On répète les mots qu’il prononce mal mais on évite de les lui faire redire. On fait des jeux de mots, on lui apprend une comptine simple, il sera ravi de la chanter avec nous!
LANGAGE S on lexique s’étendàplus de300mots qu’il utilise à bonescient, en faisant des phrases construites. Il aime jouer avec la langue, il apprécie les jeuxdemots et les rimes. SOCIALISATION I l recherche la compagnie d’autres enfants de son âge, s’amuse à côté d’eux, chacun imitant l’autre tour à tour. Ils jouent à se courir après, dans un sens puis dans l’autre. Ils ont plaisir à se côtoyer, mais restent en parallèle, il n’y a pas encore de coopération dans un jeu commun.
POUR L’AIDER S’il ne fréquente pas la crèche,
c’est le moment de l’inscrire dans une halte-garderie, une ludothèque, un lieu d’accueil parents - enfants ou un club de baby-gym, par exemple. Il a besoin de côtoyer des enfants de son âge et de se familiariser à leur contact avant l’entrée à l’école.
... et ce qu’il développe sans que ça se voie !
CÔTÉ PSYCHOAFFECTIF C ’est l’apogée de la toute-puissance. Au cours de sa troisième année, il va découvrir le principe de réalité et commencer à se décentrer petit à petit : il ne perdra son illusion de toute-puissance et son égocentrisme qu’à 6 ans. Plus il prend conscience de sa juste place, plus il cherche à plaire à l’adulte, car il a besoin de se sentir aimé et protégé.
CÔTÉ COGNITIF S i l’oncompare soncerveauàunmoteur, c’est à2ans qu’il atteint sapuissancemaximale, construisant des connexions neuronales parmillions: il fonce, il fera le tri plus tard. Certaines connexions, pertinentes, seront solidifiées, d’autres, inutiles, seront abandonnées. C’est cequ’onappelle la “plasticité cérébrale”. L’enfant de2ans commence à se repérer dans l’espace et dans le temps, cequi lui permettrade sedifférencier des objets et des personnes qui l’entourent: il fait peuàpeu ladistinctionentre cequi est animé et cequi ne l’est pas. Plus il avance sur ce chemin, plus il prend consciencede cequi l’entoure et plus il nous questionne. À3ans, il nous bombardede “pourquoi?”. CE DONT IL A BESOIN On doit l’aider, en douceur, à se décentrer. Par exemple, en lui montrant la réaction d’un autre enfant (sans le culpabiliser) pour qu’il puisse prendre en compte le point de vue de l’autre, car désormais il en est capable! Il a besoin qu’en parallèle on le rassure: on l’aime et, quoi qu’il fasse, il sera toujours notre trésor! Il a besoin de souplesse par moments, pour éviter un conflit frontal à propos d’un détail, mais il a encore plus besoin de fermeté: lorsqu’on dit “non”, c’est “non”, inutile de se justifier dans de longs discours. On n’est pas obligé de tout expliquer. Notre fermeté est un cadre nécessaire: se heurter à des limites le sécurise, l’absence de limites est un contexte très angoissant pour un jeune enfant.
On dirait qu’il régresse
Lui qui aimait tant explorer, rechigne désormais à s’éloigner. Il s’accroche à nous, ne nous lâche plus. Il a besoin d’être rassuré. En effet, il se représente de mieux en mieux l’espace autour de lui et réalise à quel point il est petit au sein de cette immensité : il peut avoir peur de se perdre, de se retrouver seul ou même de disparaître dans la foule.
PARENTS Mai 2020 65
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