PARENTS LCL

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On le porte

Qu’il ait 6 semaines ou 6 ans, l’enfant a besoin de pouvoir se lover dans nos bras, d’être

On ne laisse pas pleurer bébé U n nourrisson qui pleure a besoin d’une présence. C’est un besoin vital. Ses pleurs sont un appel et si personne n’y répond, il est perdu, sans aucun repère‚: c’est comme s’il n’existait plus. Dès ses premiers jours de vie, le bébé développe son sentiment de sécurité intérieure grâce aux interactions avec une figure parentale fiable et rassurante. Jour après jour, le lien à son parent se construit, se renforce‚: c’est dans ce phénomène d’attachement que le bébé puise la sécurité et la confiance qui lui sont nécessaires pour vivre. Si son environnement est sécurisant, le bébé peut se fabriquer un socle de “confiance de base” pour aborder le monde et y trouver sa place. Le lien d’attachement dit “sécure” se construit lorsqu’on est à l’écoute de l’enfant, lorsqu’on réagit à ses appels en cherchant à comprendre ce qu’il exprime. Alors on ne le laisse jamais tout seul avec sa détresse.

bercé, câliné, de sentir notre odeur, notre chaleur l’entourer. La tendresse du contact physique recharge ses batteries, renforce son sentiment de sécurité intérieure, c’est un besoin vital pour poser les bases de la confiance en soi. Lorsqu’un tout-petit est tendu, nerveux, voire “en crise”, on le prend sur nos genoux, face à nous, on l’entoure de nos bras et on respire avec lui, au diapason. Peu à peu, il se calme et on cherche ensemble à respirer lentement, profondément, en restant sur le même rythme. Il retrouve la sécurité

et ancre la confiance en lui par cette “respiration koala” imaginée par la sophrologue Stéphanie Couturier.

La tendre e du contact physique pour recharger ses baeries.

3 On favorise très tôt l’expérience motrice O n ne sangle bébé dans son siège que lorsque sa sécurité ses propres solutions pour parvenir à sonbut. Toutes ces petites victoires personnelles sont autant

Neuf fois sur dix, le jeune aventurier que l’oncroit en situationpérilleuse va trouver lui-mêmeune solution pour redescendre lamarcheou le canapéqu’il a escaladé.Même si ce n’est pas lameilleure solution, c’est la sienne et c’est çaqui importe. Plus il fait de tentatives et d’expériences, plus il les mène à bien lui-même, sans être interrompu, ni aidé, plus il nourrit sa confiance en lui.

l’exige. Le plus souvent possible, on le laisse allongé au sol‚: on lui donne ainsi la liberté de faire ses propres expériencesmotrices. Il va d’abord tenter de se retourner sur le ventre, puis de semettre assis, de ramper, demarcher à quatre pattes, de semettre debout… Onn’intervient pas, il n’apas besoin denotre aide, il abesoind’élaborer

depierres apportées à l’édifice de la confiance en soi. Demême, lorsqu’unbébé àquatrepattes lorgne les premièresmarches de l’escalier, on lui offre lapossibilité d’y explorer denouvelles stratégies motrices. Onplacequelques coussins aupieddesmarches et on le surveilledeprès,mais onévite d’intervenir, on lui fait confiance.

PARENTS Avril 2020 63

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