PARENTS LCL

MA TRIBU À MOI/ TÉMOIGNAGES

Le remier oi , vai ‚’ƒmpressio † ‡ohabite‰, o arŠ oŠ ! » Marine, maman de Matteo, 9 ans, Louka, 5 ans, et de Milan et Sasha, 3 ans.

L

des trois, d’ailleurs! J’ai pu tout ressentir grâce à une péridurale faiblement dosée. Mes bébés sont arrivés en à peine quatre heures et deux petites poussées. Ils ont tété quasi aussitôt. Il y a eu desmoments plus difficiles que d’autres, notamment les pics de croissance*, mais on a réussi, tous lesquatre, carmonmari aétéd’une grande aide. Ils ont été allaités jusqu’à 20mois sans encombre. Heureusement, on était très entourés par la famille Les premiers mois ont quand même été compliqués au niveau fatigue et organisation. Nos aînés avaient 6 ans et demi et 2 ans, mon deuxième mettait des heures à s’endormir. Le soir, c’est mon mari qui s’en occupait pendant que je gérais les jumeaux. Parfois, onavait l’im- pressionde cohabiter!Heureusement, onétait très entourés par la famille qui nous amenait parfois le repas ou les courses ou faisait un peu de ménage. Ça nous faisait un bien fou! Mais nous n’avons pas arrêté de vivre pour autant! Passionnés de voyages, nous sommes partis une semaine à Barcelone à leurs 3 mois, et, à leurs 6 mois, nous avons pris l’avion tous les six, direction leCanada, etc. Nos jumeaux sont plutôt faciles à vivre et s’adaptent facilement à l’endroit où ils sont, sûrement parce qu’on ne s’interdisait rien et qu’on les amenait partout. J’ai pris un congé parental jusqu’à leurs 2 ans. J’ai apprécié de pouvoir m’occuper d’eux, ce sont des moments inestimables, mais au bout d’un moment, il me tardait de pouvoir re- prendre une vie active. Aujourd’hui, ils ont 2 ans et demi et sont en pleine forme. J’ai repris des études. Nous avons réussi à mettre en placeuneorganisationqui nous convient. C’est encore fatigant car ils courent partout, mais c’est aussi super de les voir évoluer en même temps, de voir leur complicité grandir. »

orsquenous avons décidé d’avoir un troisième enfant, on savait que ce serait le dernier. J’espé- rais secrètement avoir unepetite fille. Cetteultimematernité était

très importante pourmoi. Je voulais à tout prix avoir un accouchement sans péridurale, réussir mon allaitement, etc. Des choses que je n’avais pas pu vivre avec mes précédentes grossesses. Quand j’ai appris que j’attendais des jumeaux, plusieurs sentiments m’ont envahie. J’étais heureuse mais très angoissée. Ce n’était pas comme ça que nous avions prévu les choses. Quand on est ressortis du cabinet avec mon mari, unfourirenerveuxnousapris.Nousnous sommes inscrits à l’association “Jumeaux et plus”. Ça nous a fait du bien de pouvoir échan- ger avec des parents de jumeaux, d’avoir des conseils. À la deuxième échographie, on a ap- pris que c’étaient deux garçons. J’ai eu du mal à encaisser cette nouvelle. Je me disais: “Déjà que jen’ai pas choisi d’avoirdes jumeaux, si c’est en plus pour avoir encore des garçons…” J’ai honte d’avoir pu penser ça à l’époque, alors que tant de couples n’arrivent pas à avoir d’enfants, ou qu’ils sont malades. Mais ce sentiment est vite passé. J’allais avoir deux garçons en bonne santé, et c’est tout ce qui importait. Je garde un bon souvenir de cet accouchement, le meilleur

*Période d’un ou plusieurs jours où le bébé réclame le sein beaucoup plus que d’habitude.

112 PARENTS Avril 2020

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