PAR_578__cr887
de à 1 2 ans
Votre bébé a les oreilles décollées? Si ce phénomène est sans gravité, il peut être une source de gêne en grandissant. Rassurez-vous, des solutions pourront être apportées. Il faut juste être patient !
Il a les oreilles décollées
À la naissance deNoé, Nathalie a tout de suite remarqué qu’il avait les oreilles décollées. Rien d’alarmant, mais c’était suffisamment prononcé pour qu’elle le voie et se pose des ques- tions : «Moi, je le trouve beau comme il est, évi- demment, mais je n’ai pas pum’empêcher de pen- ser aux moqueries dont il pourrait être victime plus tard. » Le Dr SégolèneMidoz, médecin ORL et chirurgien cervico-facial à Paris, explique que ce phénomène peut être héréditaire : «C’est une malformation congénitale mineure des oreilles, ce qui signifie que l’on naît avec. » S’il est possible, comme Nathalie, de s’apercevoir immédiatement de ce détail physique, pour le Dr Ségolène Midoz, il faudrait attendre quelques années avant de se rendre réellement compte de l’ampleur de la malformation: « Je pense que ça ne se voit pas beaucoup chez le nour- risson, parce que les oreilles sont très molles. Ça apparaît en général plus tard. On s’en rend surtout compte quand l’enfant reçoit des ré- flexions répétées à l’école, vers 7 ou 8 ans. » Parfois, des conséquences psychologiques Les conséquences pour l’enfant seraient ainsi davantage psychologiques que physiques. Mis à part des malformations majeures rares qui peuvent atteindre le tympan, les oreilles dé- collées n’ont aucune incidence sur l’audition :
« C’est rarement lié à ça, confirme l’experte. C’est surtout au niveau psychologique que ça pose pro- blème. Celapeut causerunegêneesthétiqueet so- ciale. » Inutile d’affubler votre bébé d’un bandeau, ou autres techniques pour tenter de recoller ses oreilles, cela n’a absolument aucun effet, comme l’explique le Dr Ségolène Midoz: « Les bandeaux ne servent qu’à cacher les oreilles, mais rien de tout cela ne changera leur forme. » Plus tard, envisager l’opération Si les remarques à l’école font souffrir l’enfant, ou si son reflet dans le miroir devient une source de peine, il sera possible d’envisager une opération appelée otoplastie, visant à recoller les oreilles. Mais attention, ce n’est pas pour tout de suite : « L’idéal pour envisager l’otoplastie est entre 9 et 12 ans, prévient l’ORL. Si on le fait avant, l’enfant n’est pas intéressé, il ne va pas supporter le pansement, ni accepter la douleur post-opératoire. Il faut qu’il soit demandeur. L’opération, sous anesthésie générale, consiste à recoller le pavillon, recoudre à l’aide de fils en passant par-der- rière, et resculpter la partie la plus loin du crâne. Elle dure environ 1 heure 30. » Et si votre enfant ne complexe pas sur ses oreilles, inutile de lui en parler ! Vous avez le temps de voir comment cela évolue. l TIPHAINE LÉVY-FRÉBAULT
« Nathan avait de grandes oreilles à la naissance, et plutôt décollées. Heureusement, ses cheveux poussent vite, et comme ils sont bouclés et épais, ça se voit de moins en moins. On verra d’ici quelques années si l’opération est nécessaire. » Camille
LEUNGCHOPAN/ADOBE STOCK
PARENTS Mai 2018 41
Made with FlippingBook Annual report