Livre Vins de Cassis

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En 1995, un autre décret précise les règles d’encépagement, pour éviter une trop grande dispersion dans les styles. Du côté des blancs, les deux cépages principaux (clairette, marsanne) devront désormais représenter au minimum 60 % de l’encépagement, dont 30 % minimum pour la marsanne. Parmi les cépages secondaires (doucillon – alias bourboulenc –, pascal blanc, sauvignon, terret blanc et ugni blanc), il est précisé que le pourcentage de terret blanc est limité à 5 %. Du côté des vins rouges et rosés, il n’est pas prévu de pourcentage maximum ou minimum pour les cépages principaux, à savoir le barbaroux, le carignan, le cinsaut, le grenache et le mour- vèdre ; mais le seul cépage secondaire, le terret noir, est limité à 5 % de l’encépagement. Parallèlement, le rendement butoir est fixé à 45 hectolitres à l’hectare. Et la densité mini- male des plantations est de 4 000 ceps à l’hectare, avec un écartement maximum entre les rangs de 2,50 mètres pour toutes les nouvelles plantations. À Cassis, on peut véritablement parler d’appellation communale, puisque les 215 hectares du vignoble sont tous inclus dans le territoire de la commune de Cassis. Cette homogénéité géographique se recoupe avec une certaine unité géologique : ici, le calcaire domine, qu’il soit l’héritage des dépôts des mers anciennes ou des éboulis des falaises environnantes. Mais cela ne doit pas occulter les différences entre les zones de l’appellation, qui présentent plus que des nuances en termes de sols et de méso, voire de microclimats. Le premier terroir, qui s’étend de la Couronne de Charlemagne au cap Canaille, est constitué de vignes en fortes pentes, le plus souvent aménagées en terrasses ou restanques. Ici, un calcaire riche en oxyde de fer affleure, et les vignes doivent pouvoir résister à la sécheresse ambiante, heureusement quelque peu tempérée par l’humidité résiduelle des entrées maritimes qui naissent des différences de température entre la mer et l’air. C’est le terroir de prédilection des cépages méditerranéens (clairette, bourboulenc, ugni, grenache et mourvèdre). UNE COMMUNE, TROIS TERROIRS

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root stocks at the initiative of Jules Savon and Émile Bodin. Nevertheless, it would take around 60 years for the area planted with vines to return almost to its pre-phylloxeran scale. In the meantime, its face had changed significantly, and although white varietals were still predominant, it was goodbye to sweet wines, because the Muscat had gone. The vines had been replanted using the region’s traditional varietals, especially Clairette, Ugni, Bourboulenc and – more surprisingly and less traditionally — Marsanne

Cassis winemaker Pierre Imbert, an agronomist by training and owner of vines at Châteauneuf-du-Pape, had fallen in love with this Rhône Valley varietal, and acclimatised Marsanne to the conditions of Cassis. Appointed as chairman of the wine-growers confederation, he would prove influential in ensuring that Cassis was one of the first to be granted the prestigious appellation contrôlée status in 1936. As part of that process, Marsanne would be included officially as one of the varietals covered by the appellation.

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