Livre Fondation Centre France

AU CŒUR DE NOS TERRITOIRES

Aubière (63) SOUS LE SOLEIL DE BÉLÉNOS

Depuis 2005, les étudiants en génie physique de Polytech Clermont-Ferrand planchent sur un projet de véhicule solaire. Bélénos 2, la petite sœur de leur premier prototype, devrait voir le jour au printemps 2021.

« Notre but premier n’est pas de construire des voitures, mais de former des élèves ingénieurs », préviennent d’emblée Lionel Batier et Benoît Boudour, enseignants à Polytech Clermont-Ferrand

Si le pari a donc été tenu dès 2007, le projet était loin d’être achevé. Depuis, chaque pro- motion travaille à l’amélioration du concept. De plus, Bélénos a su retenir l’attention de nombreux partenaires, dont la Fondation Crédit Agricole Centre France, qui a octroyé en 2018 une nouvelle aide pour trois ans, pour accompagner le lancement de Bélé- nos 2. Les plans de ce nouvel engin solaire sont encore tenus secrets, mais on sait déjà qu’il sera plus proche d’une voiture classique, avec deux places à bord et un habitacle fer- mé. Lionel Batier consent à révéler un autre indice : « Le coefficient de pénétration dans l’air a été particulièrement étudié pour avoir un minimum de consommation en vitesse de croisière, soit 80 km/h environ. » Voilà qui promet encore aux étudiants une formidable mise en application de leurs connaissances !

et encadrants du projet Bélénos. Ça tombe bien : riende tel qu’un projet innovant comme celui d’une voiture solaire pour faire cogiter ses étudiants et leur donner la possibilité de mettre les mains « dans le cambouis »… ou plutôt, ici, dans les cellules photovoltaïques. L’idée est née en 2005 dans le départe- ment génie physique de Polytech. Le défi lancé aux 24 élèves de la promotion était de concevoir, puis fabriquer un véhicule qui ne roulerait qu’avec le rayonnement solaire. Deux ans plus tard, le premier prototype, Bélénos 1, était opérationnel. Alternative aux voitures électriques classiques, c’est une voiture monoplace de forme plate, très légère (environ 200 kg), recouverte de cellules photovoltaïques. Celles-ci conver- tissent le flux lumineux en énergie élec- trique pour la faire avancer, à une vitesse moyenne de près de 60 km/h. Tant que le soleil brille, elle roule au « fil du soleil », puis les batteries embarquées prennent le relais pour 3 à 4 heures d’autonomie environ.

En 2019, le projet Bélénos a reçu le prix de l’engagement étudiant (catégorie : scientifique) remis par la ville de Clermont-Ferrand.

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