Livre Fondation Centre France
Publication animée
Au cœur de nos TERRITOIRES
FONDATION CRÉDIT AGRICOLE CENTRE FRANCE
Au cœur de nos TERRITOIRES
FONDATION CRÉDIT AGRICOLE CENTRE FRANCE
Lors des Relais pour la vie organisés en 2018 par la Ligue contre le cancer, une "cérémonie des lumières" a eu lieu au crépuscule, pour se souvenir de ceux que l’on a perdus à cause d’un cancer et pour honorer et encourager ceux qui sont atteints par la maladie.
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Préface
Être mécène : quel sens donnons-nous à ce rôle ? En créant la nouvelle Fondation Crédit Agricole Centre France en 2018, nous avons souhaité nous inscrire dans la droite ligne de la raison d’être du Crédit Agricole : « Agir chaque jour dans l’intérêt de nos clients et de la société ». En effet, c'est bien d’actions exemplaires au service des territoires, au sens large, dont il est question dans les pages qui suivent. Nous sommes heureux de vous présenter cet ouvrage qui vient marquer le premier anniversaire de notre Fondation et témoigne du formidable dynamisme des initiatives locales auxquelles nous avons apporté notre soutien. L’ancrage territorial et la structure mutualiste du Crédit Agricole Centre France nous permettent d’être à leur écoute et d’agir au plus près des besoins. Parmi les quelque 140 projets déjà soutenus, nous avons choisi d’en mettre en lumière une trentaine, choisis principalement dans nos trois axes prioritaires de mécénat : le patrimoine, la culture et la santé et le bien vieillir. Ils sont portés par des hommes et des femmes de passion et de conviction. Rendons hommage à ces porteurs de projets sans lesquels rien ne serait possible ! « Bien plus qu’une banque », le Crédit Agricole Centre France traduit, via sa Fondation d’entreprise, sa responsabilité d’entreprise citoyenne et de proximité. À travers ce livre enfin, nous affirmons et illustrons notre fierté et notre joie d’être mécène.
Jean-François Giraud, président du Conseil d'administration Jean-Christophe Kiren, vice-président du Conseil d'administration
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Sommaire
Patrimoine
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Préserver les richesses patrimoniales de notre territoire
Culture
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Valoriser toutes les formes d’expression culturelle
Santé et bien vieillir Favoriser l’innovation, le progrès, la santé et le bien-être des habitants Agir chaque jour
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Encourager la diversité des initiatives locales
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Patrimoine
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AU CŒUR DE NOS TERRITOIRES
Patrimoine Le patrimoine est un bien collectif qu’il est essentiel de valoriser et de partager. Conscients de cette responsabilité, nous avons souhaité nous engager pour la préservation de ces trésors qui, au-delà de leur valeur historique ou culturelle, participent à l’attractivité des territoires.
Saint-Illide , l’église du village, un trésor à préserver
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Aubusson, la Cité internationale de la tapisserie tisse Tolkien
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Allanche, le retable de saint François de retour chez lui
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Ainay-le-Château, il était une fois rue du Vieux-Château
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Riom-ès-Montagnes, des voies, des trains et des hommes
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Bourbon-l’Archambault, la Vierge à l’Enfant a retrouvé son sourire
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Lapalisse, l’orgue recouvre sa voix
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Patrimoine
Saint-Illide (15) L’ÉGLISE DU VILLAGE, UN TRÉSOR À PRÉSERVER
Suite au sinistre qui a touché son église paroissiale en 2016, la commune de Saint-Illide s’est engagée dans la réfection et la remise en valeur patrimoniale globale de l’édifice.
des huisseries, réinstallation des vitraux et mise en valeur du mobilier, en particulier les stalles du chapitre de Saint-Chamant, le retable et le clocher. Vis-à-vis de ses administrés, François Lachaze a beaucoup communiqué autour de ces travaux, afin d’en expliquer l’importance et les responsabilités qui incombent à la commune : « Il est important de rappeler que de tels édifices étaient là longtemps avant nous et qu’il est de notre devoir de les entretenir pour les générations futures. » Si l’enjeu premier de ce projet est donc de préserver un patrimoine historique rare,c’est aussi, pour cette communede 650 habitants, le moyen de redonner vie et attractivité tou- ristique à son cœur de village.
L’église de Saint-Illide a connu de nombreuses transformations au fil des siècles, ainsi que quelques accidents spectaculaires, dont un impact de foudre en 1722 qui coûta la
vie à quatre paroissiens… Suite à l’effon- drement de la voûte d’une des chapelles en décembre 2016, le site a fait l’objet d’un diagnostic par un architecte des bâtiments de France et un architecte du patrimoine afin de dresser une liste exhaustive des travaux à entreprendre. À l’arrivée : un chantier d’un montant to- tal de près de 600 000 euros, pour lequel la commune a sollicité des subventions (État, Département, Région). « Sans at- tendre de pouvoir toucher ces financements, la priorité était de reprendre la toiture et la charpente pour mettre en sécurité le lieu », précise le maire, François Lachaze. C’est chose faite depuis juin 2019, grâce au soutien de la Fondation Crédit Agricole Centre France. Dès lors, la rénovation de l’église, dont la partie la plus ancienne date du XI e siècle, a pu se poursuivre : reprise
Saint-Illide est par ailleurs engagée depuis 2004 dans une opération Cœur de village qui comprend la réhabilitation de la place de l’Église.
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Patrimoine
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AU CŒUR DE NOS TERRITOIRES
Aubusson (23) LA CITÉ INTERNATIONALE DE LA TAPISSERIE TISSE TOLKIEN
À Aubusson, la Cité internationale de la tapisserie s’est lancée en 2017 dans la création d’une œuvre majeure : 13 tapisseries murales et un tapis, tissés à partir de dessins originaux de J.R.R. Tolkien, l’auteur de Bilbo le Hobbit et du Seigneur des anneaux .
L’origine du projet remonte à 2012, mais sa réalisation n’a démarré que cinq ans plus tard. Dès lors, trois ateliers et une manufacture se sont attelés au tissage de cette créationexceptionnelle.Dans l’esprit des grandes tentures narratives d’autrefois, elle
sa forme une pellicule de cinéma, a ensuite rejoint la Bibliothèque nationale de France oùelleest présentée jusqu’au 16 février 2020 au sein de l’exposition « Tolkien, voyage en Terre du milieu ». Pour ledirecteur Emmanuel Gérard, la tenture Tolkien constitue une œuvre de notoriété grand public, qui manquait encore à la Cité internationale de la tapisserie d’Aubusson : « Nous avons déjà reçu de nombreuses de- mandes de prêts. La tenture sera donc ame- née à se déplacer et elle portera partout dans lemonde l’image de notre savoir-faire artisa- nal inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco. »
déroulera une histoire « contée » par J.R.R Tolkien, en 13 tapisseries murales et un tapis qui reproduisent ses propres aquarelles. Ré- interprétées en fils de lin, de soie ou encore de laine, ce sont des illustrations que Tolkien avait conçues pour ses romans, ainsi que trois « lettres au PèreNoël » parmi cellesqu’il des- sinait chaque année pour ses quatre enfants. Produite dans le cadre d’une convention entre la Cité internationale de la tapisserie et le « Tolkien Estate » qui gère les droits de l’auteur britannique, la tenture devrait être achevée au printemps 2021. En atten- dant, plusieurs des 14 tapisseries ont déjà été dévoilées à la Cité internationale de la tapisserie d’Aubusson, notamment Mithrim , en octobre 2019, qui a bénéficié de l’aide de la Fondation Crédit Agricole Centre France. Cette création tout en longueur,évoquant par
Été 2019 : la tapisserie Mithrim en cours de tissage à la manufacture Pinton, à Felletin.
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Patrimoine
Allanche (15) LE RETABLE DE SAINT FRANÇOIS DE RETOUR CHEZ LUI
Le retable de l’Église Saint-Jean-Baptiste avait été endommagé au fil du temps. Son projet de restauration, suspendu depuis des années, a enfin pu être engagé grâce à l’aide de la Fondation Crédit Agricole Centre France.
Si l’église Saint-Jean-Baptiste, monument classé en 2002, est dotée d’une relique rapportée de Terre sainte, un os de la hanche de saint Jean-Baptiste, ce n’est pas loin de là son seul trésor : l’unede ses chapelles a longtemps abrité un retableen bois sculpté de style rustique, datant de 1640, qui repré- sente saint François d’Assise
Grâce au soutien conjugué des bâtiments de France, du Feder (Fonds européen de déve- loppement régional) et de la FondationCrédit Agricole Centre France, le retable va donc bientôt pouvoir retrouver son emplacement dans l’église du village.
recevant les stigmates. À ses côtés, un ange le réconforte et on devine aussi, sur la partie gauche, la scène de l’Assomption. La paroisse d’Allanche avait presque perdu la trace de ce retable, qui est longtemps resté chez un premier artisan en attente de pouvoir être restauré. À l’automne 2019, il a finalement été récupéréet transportéchez un restaurateur du patrimoine, situé en Aveyron. Le bois ayant été endommagé par l’humidité et de fortes variations de températures, il va d’abord devoir être traité et séché avant de pouvoir retrouver ses couleurs d’origine sur les parties peintes.
Le retable dédié à saint François d’Assise est la pièce maîtresse de cette église romane, fondée au XII e siècle.
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Patrimoine
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Ainay-le-Château (03) IL ÉTAIT UNE FOIS RUE DU VIEUX-CHÂTEAU…
Cette bâtisse, longtemps occupée par un notaire, témoigne du passé
Traversé par la Mar- mande et la Sologne, A i nay - le-Châ teau constituait au Moyen Âge l’une des dix- sept châtellenies du Bourbonnais. Si son château fort a depuis disparu, ce village de l’Allier conserve néan- moins de son passé de cité médiévale
Le 3, rue du Vieux-Château s’est donc retrou- vé libreet lamairie y a vu l’occasiondemettre l’accent sur les « vieilles pierres » de ce lieu chargé d’histoire. Du Moyen Âge jusqu’à la Révolution française, cette bâtisse d’environ 200 m 2 , attenante à l’ancien château, aurait été utiliséecomme résidence pour les princes de Condé. Elle se distingue notamment par sa tour, son escalier en colimaçon et bien d’autres trésors,comme un blasondécouvert pardesmaçons lors de travaux au XIX e siècle. Datant probablement du XII e ou XIII e siècle, il avait été dissimulé sous une couche de plâtre pour ne pas être détruit lors des guerres de religion. Pour ce chantier, la municipalité d’Ai- nay-le-Château a aussi mis l’accent sur l’amélioration énergétique. À terme, à la fois embelli et plus économe en énergie, le 3, rue du Vieux-Château sera donc prêt à prendre un nouveau départ. La mairie aimerait y voir s’installer un restaurant : à bon entendeur…
médiéval de la commune
d’Ainay-le-Château. Après restauration, une nouvelle page va s’écrire pour ce lieu dès 2020.
quelques vestiges, dont les remparts, qui ont fait l’objet de travaux de restauration ces dernières années. Dans sa volonté de continuer à mettre en valeur son patrimoine historiqueet culturel, la municipalité aengagédébut 2019un nouveau chantier au 3, rue du Vieux-Château, avec le soutien du Crédit Agricole Centre France et d’autres financeurs (État, communauté de communes, conseil départemental et fonds européen Leader). Ce bâtiment avait abrité jusqu’en 2012 l’étude d’un notaire qui y avait fait de nombreux aménagements. Son successeur le jugeant peu adapté à son activité, la municipalité, propriétaire du lieu, lui a proposé de déménager dans d’autres locaux dans la commune.
Ce blason était peint à l’origine : couleurs vives sur les reliefs et fond bleu marine. On y voit le lion des Condé, des larmes symbolisant sans doute un chagrin et des coquilles représentant le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
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Patrimoine
Riom-ès-Montagnes (15) DES VOIES, DES TRAINS ET DES HOMMES
À sa création, en 1993, l’Association des chemins de fer de la Haute-Auvergne s’était donné pour mission de sauvegarder la ligne qui relie Bort-les-Orgues à Neussargues, entre Corrèze et Cantal, considérée comme l’une des plus belles de France.
Il a fallu beaucoup de ténacité à une poignée d’anciens cheminots pas- sionnés pour faire revivre la ligne Bort-Neussargues. « Cette ligne de montagne traverse des paysages fabu-
circuler le Gentiane Express, un train à vo- cation touristique, du 1 er avril au 15 octobre, entre Riom-ès-Montagnes et Lugarde. Les engins utilisés ont pour la plupart été sauvés de la ferraille. L’un d’entre eux, le 2403, a été cédé par un particulier en 1998. Classé monument historique, c’est le plus vieil au- torail actuellement en circulation en France. Suite à une première vague de restauration au moment de son acquisition, il se refait actuellement une beauté. Après la révision mécanique, place à la peinture, grâce au mé- cénat de la Fondation Crédit Agricole Centre France.Portant fièrement le rougeet lecrème, ses couleurs d’origine, le 2403, qui n’est plus utilisé pour les trajets du Gentiane Express, continuera de circuler dans toutes les régions de France, pour offrir aux passionnés des voyages pittoresques et enchanteurs.
leux » , rappelle Jean-Michel Piernetz, pré- sident de l’association. S’étirant de la vallée de la Dordogne au plateau du Cézallier à plus de 1 000 mètres d’altitude, cette ligne fer- roviaire servait principalement à acheminer les bestiaux lors des transhumances. Mais les passagers de l’express Paris-Béziers ont aussi eu la chance de l’emprunter… Après 1950, suite à la construction du barrage de Bort-les-Orgues,elle a commencé à péricliter jusqu’à sa fermeture au début des années 1990. Dès lors, l’Association des chemins de fer de la Haute-Auvergne s’est formée pour sauvegarder ce patrimoine. Cette lignedecheminde fermythique voit au- jourd’hui passer les autorails soigneusement restaurés par les bénévoles de l’association. Par délégation de service public, ils font
Le 2403 est habilité à sillonner tout le réseau national : ci-contre, en gare de Vic-sur-Cère, dans le département du Cantal.
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Patrimoine
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Bourbon-l’Archambault (03) LA VIERGE À L’ENFANT A RETROUVÉ SON SOURIRE
Elle trônait autrefois dans la sainte chapelle du château de Bourbon-l’Archambault. Dernier témoin de ce passé, la statue de la Vierge à l’Enfant a été quelque peu malmenée au fil des siècles : enfin restaurée, elle peut être admirée dans l’église Saint-Georges de la commune.
Passionnée d’histoire, Annick Leclerc s’était fait une promesse au moment de son élection à la mairie de Bourbon-l’Archam- bault en 2014 : « Voir la statue de la Vierge à l’Enfant restaurée avant la fin de mon mandat ! » Promesse tenue : aprèsquelques difficultés,lamunicipalitéa réussi à réunir les fonds nécessaires,via
statue de la Vierge à l’Enfant. Au moment de la Révolution française, les reliques et la statue ont été mises à l’abri dans l’église Saint-Georges, afin d’échapper au sort tragique de la forteresse dont il ne reste aujourd’hui que des ruines.Pour autant, le répit ne fut que de courte durée : en 1793, la tête de la Vierge et celle de l’Enfant Jésus ont été détruites lors de pillages, avant d’être refaites au début du XIX e siècle.Nouvelle pé- ripétie au début des années 2000 : les deux têtes ont cette fois été dérobées ! Elles ont finalement été retrouvées sur unmarchéd’art enBelgique.Après autorisationde ladirection régionale des affaires culturelles (Drac), la statue a été entièrement restaurée en 2018, puis officiellement inaugurée le 4 mai 2019 dans l’église Saint-Georges.
la Fondation du patrimoine et avec l’aide de la Fondation Crédit Agricole Centre France.
Pour comprendre l’importance de cette statuedemarbreblanc sculptéeauXIV e siècle, il faut remonter en 1276, lors du mariage de dame Béatrice, héritièrede la lignée Archam- bault de Bourbon, avec Robert de France, fils de Saint Louis. À cette occasion, les époux reçoivent un fragment de la Croix du Christ, ainsi qu’une épine de la Sainte Couronne. C’est pour servir d’écrin à ces reliques qu’a été édifiée la sainte chapelle dans laquelle trônera aussi, quelques années plus tard, la
La statue de la Vierge à l’Enfant entretient la mémoire des saintes chapelles d’autrefois et constitue un trésor patrimonial unique pour Bourbon-l’Archambault, labellisée « petite cité de caractère » en 2018.
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Patrimoine
Lapalisse (03) L’ORGUE RECOUVRE SA VOIX
L’orgue de l’église de Lapalisse a été classé au titre des monuments historiques en 1981. Sa restauration, qui bénéficie de subventions de l’État, du Département de l’Allier et de la Fondation Crédit Agricole Centre France, a également donné lieu à une campagne de financement participatif auprès de tous les amoureux du patrimoine.
L’orgue de l’église Saint-Jean-Baptiste de Lapalisse, conçu par Paul Férat en 1878, puis augmenté en 1884, est contemporain de l’édi- fice lui-même qui a été construit en deux temps : en 1864, puis de 1894 à 1898 pour son agrandissement. Fin octobre 2019, cet instrument vénérable a
Roland Galtier, qui a réalisé l’étude préalable en2018, il convenait doncd’intervenir rapide- ment au risque que l’orgue finisse par devenir totalement muet. À la restauration des éléments techniques de l’instrument, succéderont, à partir de mai 2020, la réparation et le traitement sur place des pièces de bois et du buffet de l’orgue. La dernière phase comprendra l’assemblage de l’orgue en atelier, puis son remontage dans l’église ainsi que les opéra- tions d’harmonie et d’accord, qui devraient être effectuées au cours de l’été.
quitté son emplacement, dans le transept sud de l’église,pourrejoindre l’atelierdeLéaMalvy, factrice d’orgue à Auvillar (Tarn-et-Garonne). Après un relevage approfondi, soit un démon- tage complet de la partie instrumentale, il va être soigneusement nettoyéet restauré, pièce par pièce, sous la direction de Roland Galtier, technicien conseil pour les orgues historiques. Ce projet fait suite à une première restau- ration partielle, effectuée en 1987. Ces der- nières années, l’état général de l’orgue per- mettait encore de le faire fonctionner dans des conditions acceptables, mais certaines dégradations, notamment liées à un défaut d’étanchéité, tendaient à s’aggraver. Selon
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Culture
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Culture Découvrir, rire, rêver, créer… À l’échelle de la région, comme à celle des départements et des communes, la culture est un atout majeur tant pour la qualité de vie des populations que pour le tourisme. Notre volonté est de mettre cette richesse culturelle à la portée de tous.
Chénérailles , des œuvres d’art ravivent l’histoire du bourg
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Clermont-Ferrand, l’art se regarde et s’écoute avec Ivan Seal et The Caretaker
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Mérinchal, le théâtre Hélios, né de la beauté
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Malemort, des auteurs… comme les autres !
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Bénévent-l’Abbaye, une pépinière pour les artistes et artisans d’art
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Arpajon-sur-Cère, dans le Cantal, le numérique a trouvé ses « ambassadeurs »
Clermont-Ferrand, l’orchestre national d’Auvergne éveille l’oreille des plus jeunes 36
Objat , la Banda apporte « l’orchestre à l’école »
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Parsac-Rimondeix, Si N’Causavan, gardien du patois local
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Culture
Chénérailles (23) DES ŒUVRES D’ART RAVIVENT L’HISTOIRE DU BOURG
Ancienne cité médiévale, Chénérailles fait l’objet de plusieurs projets artistiques, lancés par une association locale dynamique et son chef de file, Dominique Farigoux, artiste plasticien spécialisé dans les créations à caractère monumental.
Dans les années 1970, l’association des amis du Vieux Chénérailles fut pré- curseur dans la création de fêtes médiévales. Pour rendre hommage au passé historique de la commune et valoriser son patrimoine, l’association a lancé en 2015 un nouveau projet d’aména- gement « visuel » du bourg.
dominante orangée, renforcés par le bleu et le vert de la Creuse » , détaille l’artiste.
Cette création contemporaine a donné lieu, deux étés de suite, à un chantier artistique in- ternational, en partenariat avec l’association Concordia : des jeunes volontaires d’Ukraine, puis du Mexique, de Corée du Sud, de Serbie, deRussie,d’Espagneet d’Arménie sont venus à Chénérailles pour mettre leur énergie au service de cette œuvre originale. Enfin, le troisième et dernier chantier du pro- jet portera sur la « rue de Paris » à laquelle l’association souhaite redonner un peude son esprit commerçant d’antan.À l’aidede bâches imprimées, les pas-de-porte actuellement fermés retrouveront en trompe-l’œil l’allure de vitrines anciennes, style 1 900.
La Fondation Crédit Agricole Centre France a apporté son soutien à ce projet en plusieurs étapes. La première est déjà réalisée : à l’entrée du quartier médiéval, là où se tenait autrefois un pont-levis, on trouve désormais la réplique monumentale sur toile d’un des- sin du peintre Gabriel Chabrat, tirée du livre Chénérailles, son histoire, ses histoires , de ClaudeDel Puppo, fondateurde l’association. Second temps fort, lors des journées du pa- trimoine en septembre 2019 : l’inauguration, sur l’ancien champ de foire, des Jalons de la liberté , des colonnes polychromes imaginées parDominique Farigoux et dont il a supervisé la réalisation. Cette création reprend les cou- leurs de Chénérailles : « Le rouge et le jaune à
Onze jeunes, curieux de mener une expérience artistique intercommunautaire, sont venus apporter bénévolement leur soutien aux amis du Vieux Chénérailles.
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Culture
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Clermont-Ferrand (63) L’ART SE REGARDE
ET S’ÉCOUTE AVEC IVAN SEAL ET THE CARETAKER
Fort d’une collection d’œuvres contemporaines de haut niveau, le Frac Auvergne (1) organise une vingtaine d’expositions par an sur l’ensemble du territoire auvergnat. Pour l’aider dans sa mission, il s’est doté d’un club de mécènes, qui rassemble des entreprises implantées localement, dont le Crédit Agricole Centre France.
Convaincu qu’une offre culturelle de qualitérenforcel’at- tractivité, y compris économique, des territoires, le Frac Auvergne pour- suit depuis plus de vingt ans sa mis- sion au servicede la création et de l’art contemporain. Le
mettreen valeur lacomplémentaritédesdeux artistes britanniques, le Frac Auvergne avait imaginé uneexpositionde tableaux accompa- gnéede la publicationd’un livreet de la sortie du sixième album de The Caretaker. De plus, le musicien avait composé une bande-son dédiée pour chacune des salles. Du 6 avril au 16 juin, cet événement pluridis- ciplinaire, intitulé « Everywhere, an empty bliss », a remporté un immense succès, atti- rant près de 10 000 visiteurs et le livre, édité en partenariat avec le Crédit Agricole, s’est vendu à plusieurs centaines d’exemplaires dans le monde entier.
(1) Fonds régional d’art contemporain Auvergne.
soutien de son club de mécènes lui permet en outre de proposer la gratuité pour toutes ses expositions. Sa collection, qui regroupe aujourd’hui près de 1000œuvres, alimente une grande variété d’expositions,qu’elles soient centrées autour d’un thème ou d’un artiste. En 2019, le Crédit Agricole Centre France a soutenu un projet particulièrement singulier puisqu’il associait un artiste peintre et un compositeur de mu- sique électronique. Une rencontre qui s’im- posait puisque le premier, Ivan Seal, est aussi l’illustrateur attitré des pochettes du second, James LeylandKirby, alias TheCaretaker.Pour
Grâce à un dispositif de haut-parleurs, les visiteurs étaient immergés dans la musique de The Caretaker conçue spécifiquement pour accompagner l’exposition.
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Mérinchal (23) LE THÉÂTRE HÉLIOS, SOUS LE SIGNE DE LA BEAUTÉ
Au cœur des Combrailles, là où la Creuse rencontre le Puy-de-Dôme, une équipe de passionnés fait vivre le théâtre Hélios depuis 2017. L’association s’est donné pour mission de « promouvoir la beauté » à travers l’organisation de manifestations culturelles…et affiche complet à chaque représentation !
À la ferme des Soleils, Hervé Leprêtre et son épouse ont, pendant quelques années, exercé l’activité de « paysans ac- cueillants ». Passionnés de théâtre, ils y organisaient aussi de temps en temps des spectacles. La ferme
entre les nombreux bénévoles qui sont ve- nus nous aider et les entreprises locales qui nous ont soutenus financièrement », indique le président d’Hélios. Après une aide initiale, destinéeà l’achatdematérieldesonet lumière, la Fondation Crédit Agricole Centre France a pour sa part conclu une convention triennale avec l’association. En un peu plus de deux ans d’activité, la salle a déjà programmé une cinquantaine de re- présentations.Le lieuorganiseégalement des ateliers de médiation culturelle et accueille des compagnies artistiques en résidence. UN SPECTACLE QUI A DU CŒUR Partenaire de la Ligue contre le cancer, le Crédit Agricole Centre France a financé un spectacle, le 24 novembre 2018 au théâtre Hélios. « Il y a peut-être un trésor en moi » : cette lecture musicale est le fruit d’ateliers d’écriture menés par l’association Néon avec des étudiants de Clermont-Ferrand. L’intégralité de la recette a été reversée à la Ligue.
a ensuite été reprise par leurs enfants qui ont y créé un restaurant, tout en maintenant le principedes soirées à thèmeune foisparmois. Le succès est tel qu’Hervé Leprêtre décide finalementd’aménager surplaceunevéritable salle de spectacle et de créer l’association Hélios pour en gérer la programmation. Avec uneexigence forte : « promouvoir La beauté ». « C’est totalement subjectif, mais assumé ! Ce qui nous motive, c’est d’accueillir des spectacles qui touchent au cœur », explique Hervé Leprêtre. Le chantier a pris un peu plus d’un an. À l’arrivée, en juin 2017 : un joli petit théâtre de 120 places, doté d’une ex- cellente acoustique, point essentiel pour pouvoir notamment accueillir des concerts. « Notre projet collectif a créé une belle dynamique sur le territoire,
La programmation du théâtre Hélios explore tous les aspects de la culture
et du spectacle vivant : musique classique, chant polyphonique, théâtre, jonglage, clown, etc.
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Culture
Malemort (19) DES AUTEURS… COMME LES AUTRES!
L’Adapei de la Corrèze a publié Des sentiments… comme les autres ! un ouvrage collectif, dont la démarche est unique en France. Il donne la parole à 25 personnes en situation de handicap sous la plume de cinq auteurs régionaux.
L’Adapei œuvre depuis 1962 en faveur des droits des personnes souffrant de handicap mental et de leurs familles. « En tant qu’association départementale, nous avons notre rôle à jouer pour faire bouger les lignes autour du handicap qui, malheureusement, fait encore un peu peur au grand public » , confie Sandy Gil, direc- trice du pôle Vie associative de l’Adapei Corrèze.
manifestées pour participer. Parmi elles, des profils divers, à l’image des publics accom- pagnés par l’Adapei : un autiste Asperger, une personne cérébro-lésée, un handicapé psychique… Au fil de plusieurs entretiens, les auteurs ont réussi à créer avec ces personnes unevéritable« bulledeconfiance » :accompa- gnéesde leurséducateurs,ellesont pu s’expri- mer librement. Le résultat offre un tourbillon d’émotions : des tranches de vie intenses, souvent poignantes,et avant tout universelles. Ainsi, lors de l’édition 2018 de la Foire du livre deBrive,lepublic s’est pressé sur le standpour échanger avec les acteursdu projet et leur faire signer des dédicaces. Tiré à 1000 exemplaires et rééditédepuis,l’ouvragepoursuit samission de sensibilisation, via les entreprises du terri- toire,à l’imageduCréditAgricoleCentreFrance qui aoffert Des sentiments…comme les autres à ses administrateurs.Uncadeauqui adu sens : faire évoluer le regard porté sur le handicap.
En matière de sensibilisation, la structure corrézienne a justement frappé un grand coup en 2018 en publiant un ouvrage intitulé Des sentiments…comme les autres ! qui s’est classé dans le Top 10 à la Foire du livre de Brive-la-Gaillarde. À l’origine, l’idée était de donner la parole à des personnes en situation dehandicapà traversdesnouvelles ayant pour thème l’amour, la colère, le désir, le regret et le bonheur. Cinq écrivains ont accepté de parti- ciper à cette aventure : Aude Courty, Christian Lainé, Anthony Signol, Jean-Paul Malaval et Sébastien Vidal. Le projet avait dans un premier temps été présenté aux équipes des établissements de l’Adapei Corrèze, puis 25 personnes se sont
Ce livre a obtenu le label national « Tous concernés, tous mobilisés » valorisant des actions remarquables dans le domaine du handicap.
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Bénévent-l’Abbaye (23) UNE PÉPINIÈRE POUR LES ARTISTES ET ARTISANS D’ART
La mairie de Bénévent a entrepris en 2018 la rénovation et l’aménagement d’une aile délaissée de son ancienne abbaye, pour y installer des artistes et artisans. La future Maison des patrimoines devrait être ouverte au public dès l’été 2020.
En 2015,Bénévent- l’Abbaye est deve- nue la première « petite cité de c a r a c t è r e » d e Creuse, un label touristique, créé dans les années 1970, qui vise à
mairie souhaite mettre en valeur. À la croisée desdeux, laMaisondes patrimoines, installée dans une aile de l’abbaye, aura donc vocation à être pépinière d’artistes et d’artisans d’arts. Le principe sera le même que dans une pépi- nière d’entreprises « classique » : les artisans pourront s’y installermoyennant un loyer très faible pendant trois ans, avec la possibilité d’obtenir une prolongationen « hôtel d’entre- prise » pendant encore cinq ans.À l’arrivée, le bâtiment remis à neuf comprendra une partie accueil et vente et une salle d’exposition col- lective, en plus des ateliers qui accueilleront, entre autres, un artiste peintre, un fondeur d’art et deux couteliers.
favoriser la sauvegarde du patrimoine de petites communes rurales atypiques, dans une perspective de développement du terri- toire.S’appuyer sur son patrimoine historique pour se tourner vers l’avenir,c’est justement le principeque l’équipemunicipaledeBénévent a choisi de mettre en pratique via son pro- jet de Maison des patrimoines. Il bénéficie de plusieurs financements publics (conseil départemental, conseil régional, Europe au titre de Feader), ainsi que du soutien de la Fondation Crédit Agricole Centre France. Parmi les richesses architecturalesdu village, il y a bien sûr l’église abbatiale,classéemonu- ment historique depuis 1862, mais aussi, juste à côté, l’ancienne abbaye qui a abrité l’école maternelle pendant des décennies. Dans un autre registre, il y a aussi la richesse des savoir-faire artisanaux locaux, que la
Le chantier à proprement parler a démarré en avril 2019.
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Culture
Arpajon-sur-Cère (15) DANS LE CANTAL,
LE NUMÉRIQUE A TROUVÉ SES « AMBASSADEURS »
Des millions de Français sont éloignés d’Internet ou en difficulté avec les usages informatiques. Avec l’atelier itinérant Les ambassadeurs du numérique, le centre social et culturel d’Arpajon s’efforce de remédier localement à cette fracture numérique.
Quoi qu’on en dise, les nouvelles tech- nologies, loin de déshumaniser les relations, peuvent aussi rimer avec convivialité. Le projet Les ambas- sadeurs du numé-
et mis un local à disposition. Ainsi, depuis novembre 2018, au rythme d’une fois par semaine, dans chaque commune, ces « am- bassadeurs » proposent des séances d’ini- tiation à la pratique d’Internet et des outils numériques, qui sont autant de moments de rencontre et de partage. Les aides de plu- sieurs partenaires, dont celle de la Fondation Crédit Agricole Centre France, ont permis le recrutement de deux volontaires en service civique, l’achat d’un véhicule et la mise à disposition de plusieurs tablettes.
rique, porté par le centre social et culturel d’Arpajon-sur-Cère,enest un parfait exemple.
L’idée a germé après le succès rencontré lors des ateliers informatiques proposés deux fois par semaine par le centre social. Elle a vite trouvé son public, notamment auprès des seniors, dont la soif de formation et de connaissance est immense pour pallier le manque de repères devant l’ordinateur ou la tablette tactile. Mais ce n’était pas suffisant : certains habitants des territoires ruraux limi- trophes n’osaient pas encore franchir le pas et pousser la porte du centre social. Alors, la structure adécidéd’aller à leur rencontredans lescommunesvoisinesdeVézac,Giou-de-Ma- mou,Carlat,Yolet,Labrousseet Vezels-Roussy. Les différentes municipalités ont joué le jeu
Ces ateliers gratuits s’adressent aussi bien à ceux qui ignorent tout de l’informatique qu’à ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances.
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Culture
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Clermont-Ferrand (63) L’ORCHESTRE NATIONAL D’AUVERGNE ÉVEILLE L’OREILLE DES PLUS JEUNES
L’Orchestre national d’Auvergne se distingue, entre autres, par une
C’est après avoir assisté à des concerts pour bébés au Japon que Lila Forcade et Roberto Forés Veses, directrice générale et directeur musical de l’Or- chestre national d’Auvergne, ont eu l’idée d’importer ce
Ainsi, à chaque âge, l’orchestre propose une offre adaptée. Après les baby concerts, les « concerts famille » s’adressent aux enfants à partirde5ans.La recette :un formatcourt (une heure),laprésenced’unmédiateurmusical qui fait interagir lepublicet il n’est pas rareque les musiciens soient déguisés ! Ou comment faire découvrir une musique classique d’excellence par une approche ludique… « Si on aborde la musique avec élitisme, on passe àcôtéde notremission », insisteRober- to Forés Veses.C’est pourquoi l’Orchestre na- tional d’Auvergnecible aussi lepublicétudiant avec un concept unique en France, les « Mid- nightconcerts ».« Nous avonsvoulucasserles codes sur les horaires, la durée, l’installation, avec lecomportement libérédu spectateurqui assisteauconcert,assis au fondd’unpoufeten immersion au sein de l’orchestre, détaille Lila Forcade.L’objectif est de leur donner envie de pousser la porte du théâtre. » À noter que l’Orchestre national d’Auvergne rendra hommage à Beethoven tout au long de saprogrammation2019-2020,riched’environ 90 concerts.
programmation ambitieuse en direction du jeune public. Une politique d’ouverture
que la Fondation Crédit Agricole Centre France a choisi de soutenir.
concept en France.Ainsi, ils ont conçu à Cler- mont-Ferrand les « baby concerts » où tout a été pensé pour les petits et leurs parents : la variété de l’offre musicale, le niveau so- nore et la luminosité, la durée des concerts (30 minutes maximum), mais aussi des ho- raires en phase avec le biberon ou la sieste ! Récemment labellisé Orchestre national en région, par le ministère de la Culture, cet orchestre de chambre, de 21 musiciens per- manents, est en effet très engagé dans la démocratisation de l’accès à la musique.
Pour les Midnight Concerts, le parterre et les balcons sont
complètement vides : le public est sur la scène avec l’orchestre.
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Culture
Objat (19) LA BANDA APPORTE « L’ORCHESTRE À L’ÉCOLE »
LaBandad’Objat,c’est une fanfarequi rayonne dans toute la région au même au-delà. C’est aussi, depuis 2004, une école de musique qui accueille près de 80 élèves chaque an- née, enfants et adultes désireuxde se former à la pratique d’un instru- ment : trompette, bat-
comprennent une heure de pratique de l’instrument en petits groupes de quatre ou cinq avec un professeur, puis une heure d’en- semble avec les six groupes réunis. Grâce à l’aide financière de partenaires publics et privés, dont la Fondation Crédit Agricole Centre France, pour acheter les 29 instruments, cet enseignement est entiè- rement gratuit pour les élèves, ce qui contri- bue à démocratiser l’accès à la musique. Le bilan au bout d’un an est extrêmement positif : non seulement les élèves ont acquis des bases et découvert le plaisir de jouer, mais cela a aussi suscité quelques vocations, puisque six d’entre eux ont rejoint l’école de musique à la rentrée 2019. Pour la deuxième année, les professeursdemusiqueet l’équipe enseignante espèrent emmener la classe or- chestre « encore plus loin » . Plusieurs projets sont envisagés, notamment une participation enmars 2020 au Festival de la Vézère, àBrive.
L’école de musique de la Banda a créé, avec le collège d’Objat, une classe Orchestre à l’école, avec 29 élèves de cinquième. Les instruments leur sont mis à disposition gratuitement et l’enseignement est intégré dans leur cursus scolaire jusqu’en troisième.
terie, saxophone, flûte traversière, clarinette, trombone, euphonium (tuba) ou percussions.
Attachée à sa mission de promotion de la pratique musicale, l’école de musique s’est inscrite dans un projet ambitieux de « classe orchestre », sous l’égide de l’association na- tionale Orchestre à l’école. « L’occasion est bellede fairedécouvrir lamusique à un public qui n’aurait pas fait la démarche volontaire de venir jusqu’à nous », note Michel Dana, président de l’association Banda d’Objat . À la rentrée 2018, les 29 collégiens bénéficiant de cette opération étaient donc tous novices en musique. Les séances hebdomadaires
La Banda d’Objat c’est aussi une fanfare, constituée d’une quarantaine de musiciens amateurs, âgés de 11 à 70 ans.
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Culture
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Parsac-Rimondeix (23) SI N’CAUSAVAN, GARDIEN DU PATOIS LOCAL
Si N’Causavan est une association de patoisants, créée à Parsac dans la Creuse. Elle s’est donné pour mission de préserver un dialecte né dans « le croissant linguistique marchois ». Un patrimoine local qui ne demande qu’à vivre et perdurer !
« Et si on discutait ? » : voilà un joli nom pour une association de sau- vegarde d’un patois local. C’est en effet le sens de la bien nommée Si N’Cau- savan, créée en 1996 par Fernand Chaussecourte qui vient tout juste d’en céder la présidence à Michel Jouandin. « Notre
un travail de fond de sauvegarde de ce patois via la réalisation d’un recueil d’anecdotes, des enregistrements vidéoet undictionnaire, projets auxquels la Fondation Crédit Agricole Centre France a apporté son soutien. À noter enfin qu’ils vont organiser, conjointe- ment avec six autres associations de patoi- sants, l’événement Rencontres creusoises, patrimoine linguistique au cœur des terroirs marchois, du 3 au 5 avril 2020, à Ajain. Au programme : un spectacle théâtral et un col- loque scientifique sur les parlers du croissant linguistique marchois.
patois est un dialecte de transition entre la langue d’oc et la langue d’oïl, né dans une zone géographique qui s’étend approximativement deBellac auBourbonnais,et dont laplusgrande partie englobe le nord de la Creuse » , explique Dominique Auger, secrétaire de l’association. Et c’est pour préserver ce parler en voie de disparition qu’une poignée de patoisants s’est rassemblée il y a plus de vingt ans sous l’égide de Si N’Causavan. Ils sont aujourd’hui une cinquantaine d’adhérents à se réunir régulièrement « simplement pour parler en patois » , mais aussi à s’impliquer dans dif- férentes actions : animations dans les éta- blissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) du territoire, spectacles (théâtre et chorale), mais aussi
500 spectateurs ont assisté au spectacle imaginé pour les 20 ans de l’association en 2017, qui a donné lieu à la réalisation d’un DVD.
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Santé et bien vieillir Notre Fondation accompagne de nombreuses initiatives permettant de préserver l’autonomie et la santé jusqu’au bout de la vie, mais aussi de faire progresser la recherche médicale ou encore d’améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap.
Bellerive-sur-Allier, médecine du sport : le Creps à la pointe
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Brive-la-Gaillarde, des véhicules adaptés pour la Maison heureuse
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Varennes-sur-Allier , Snoezelen : un espace et une expérience
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Aurillac, plus de confort pour les personnes âgées en Ehpad
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Brive-la-Gaillarde , au jardin de l’éveil des sens
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Clermont-Ferrand, un scanner de dernière génération pour le centre anticancéreux 54
Aurillac, se former aux gestes qui sauvent avec la protection civile
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Objat, un jardin pour les malades d’Alzheimer
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Clermont-Ferrand, eDOL : le digital au service de la recherche médicale
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Bellerive-sur-Allier (03) MÉDECINE DU SPORT : LE CREPS À LA POINTE
En 2019, le pôle médical sportif du Creps Vichy Auvergne s’est doté d’équipements qui lui permettent d’élargir son offre
Bien que le Centre de ressources, d’expertise et de performance spor- tives (Creps) Vichy Auvergne ait vocation à accompagner les spor- tifs de haut niveau, son pôle médical sportif, ouvert en 2012, est un centre de santé ouvert à tous. Déjà pourvu d’une équipe médicale et scienti- fique pluridisciplinaire (médecins du sport, infirmière, kinésithérapeutes, psychologue, diététicienne, physiologiste, chargés de mission sport-santé), il dispose désormais
d’un plateau technique complet qui lui permet d’étendre sa vocation, au-delà du soin et de la rééducation, à l’exploration et l’évaluation. La Fondation Crédit Agricole Centre France a participé financièrement à l’acquisition de ces matériels sophistiqués, à savoir : un plateau d’exploration métabolique d’effort, un tapis AlterG (tapis de course antigravité), un appareil d’échographie, une station VO2 (appareil portatif de mesure de consomma- tion d’oxygène) et un i-STAT (analyseur de marqueurs sanguins). Autant d’équipements qui permettent au pôle santé d’être plus réactif et précis sur les diagnostics et, ce, pour tout type de publics, sportifs ou non. Il étend ainsi son offre aussi bien en matière de récupération, « réathlétisation » et aide à la performance que de réhabilitation par l’activité physique, pour les patients atteints de maladie chronique par exemple.
en matière d’évaluation, qu’elle soit clinique ou à des fins de performance.
Le tapis de course antigravité AlterG permet au centre de santé du Creps de proposer un travail plus poussé en matière de réathlétisation.
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Brive-la-Gaillarde (19) DES VÉHICULES ADAPTÉS POUR LA MAISON HEUREUSE
La Maison heureuse est un lieu d’accueil voulu, créé et entretenu par des parents dans l’amour de leurs enfants « différents ». Près de quarante ans après sa création, elle fait le bonheur de 34 résidents adultes en situation de handicap, résidant en internat ou accueil de jour.
L’Association des parents et amis de la Maison heureuse du pays de Brive (APAMHPB) est née en 1981 de la volon- té de parents d’enfants en situation de handicap, sou- haitant pouvoir offrir à ces enfants, lorsqu’ils devien- dront adultes, un lieu de vie
vités sportives e t culturelles. Dans lecadrede l’intégration, nous les accompagnons aussi pour leurs rendez-vous médicaux et leurs achats personnels.Enfin, nousorganisonsdes séjours adaptés par petits groupes à la mer, à la montagne ou à la campagne. » À noter que l’APAMHPB s’engage en 2020 dans un autre projet essentiel à la pérennité du foyer de vie : l’aménagement sur son site de Brive de chambres d’accueil temporaire, ainsi que d’une infirmerie et d’un espace dé- tente et balnéothérapie.
sécurisé, adapté à leurs besoins. Elle gère les activités du foyer de vie La Maison heureuse, qui comprend un internat, un accueil de jour et une place d’hébergement temporaire ou d’urgence. Soutien de longue date de la Maison heu- reuse, la Fondation Crédit Agricole Centre France a participé à l’achat, fin 2018, de quatre véhicules dont deux minibus, adaptés pour les fauteuils roulants, pour un investisse- ment total de l’ordre de 100 000 euros. Pour Maryline Feryn, la directrice, ces véhicules sont indispensables au projet d’établisse- ment qui passe au quotidien par des activités socialisantes, qu’elles soient thérapeutiques ou purement ludiques : « Nous souhaitons inscrire la Maison heureuse dans la vie de la cité. Accompagnés d’éducateurs, nos rési- dents participent à un grand nombre d’acti-
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Varennes-sur-Allier (03) SNOEZELEN : UN ESPACE ET UNE EXPÉRIENCE
Le 10 octobre 2019, l’Ehpad de la Gayette a inauguré sa salle Snoezelen, en présence de son mécène, la Fondation Crédit Agricole Centre France. Cet espace de stimulation sensorielle est un plus dans la prise en charge des personnes âgées dépendantes.
Créée par deux p s y c h o l o g u e s hollandais, la mé- thode Snoezelen (contraction des termes néerlan- dais snuffelen , « re- nifler », et doeze- len , « somnoler ») est une approche
Grâce au soutien de la Fondation Crédit Agricole Centre France qui a financé les tra- vaux ainsi que l’achat de matériel, l’Ehpad de la Gayette dispose désormais d’un espace Snoezelen pour ses résidents. De plus, neuf de ses agents (psychologue, infirmières et aides-soignants) ont été spécialement formés à la méthode. « Proposée depuis de nombreuses années dans le cadre du handi- cap, cette approche s’avère tout aussi perti- nente pour les personnes âgéesdépendantes, souligne Françoise Douniau, directrice de l’Ehpad. Cela convient à tous les publics en état de stress ou d’agitation, qui peuvent y trouver un apaisement immédiat et unmieux- être général. »
thérapeutique originale développée initiale- ment pour l’accompagnement des personnes atteintes de maladies comportementales. Dans une ambiance apaisante, le but d’une salle Snoezelen est de faire appel aux cinq sens par le son, les jeux de lumière, les vibra- tions, les sensations tactiles et olfactives. Tout est étudié pour favoriser le bien-être et l’épanouissement des personnes immergées dans le lieu.
Développé dans les années 1970 par deux éducateurs spécialisés hollandais (Ad Verheul et Jan Hulsegge), le concept d’espace Snoezelen offre un juste équilibre entre stimulation et relaxation.
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Aurillac (15) PLUS DE CONFORT POUR LES PERSONNES ÂGÉES EN EHPAD
L’association Les Cités cantaliennes de l’automne a pu compter sur le soutien de la Fondation Crédit Agricole Centre France pour équiper ses Ehpad de rails plafonniers. Les résidents comme le personnel sont gagnants !
Les travaux d’installation se sont achevés en juillet 2019 dans les douze Ehpad gérés par Les Cités cantaliennes de l’automne, acteur majeur du Cantal dans l’accueil des personnes âgées. 244 lits de ces établissements, soit près de 40 % du parc,
Ces lève-personnes garantissent en ef- fet un transfert plus sécurisé et confor- table quels que soient le poids, la taille ou le degré de dépendance de la per- sonne, et dans le respect de sa dignité. Ces nouveaux équipements facilitent égale- ment le quotidien du personnel en limitant considérablement les efforts physiques du- rant les transferts et autres manutentions, donc le risque de blessure ou de douleur. En raison de la nature de leur activité, les em- ployés des Ehpad sont en effet très exposés aux accidents du travail, type chute, et aux troubles musculo-squelettiques. Avec l’arri- vée de ces rails plafonniers, ceux des Cités cantaliennes de l’automne vont pouvoir se recentrer sur leurmission première : l’accom- pagnement et le soin des résidents.
ont ainsi été équipés de rails plafonniers permettant d’améliorer le transfert des rési- dents de leur lit vers le fauteuil et vice versa.
Les lève-personnes plafonniers améliorent les conditions de vie des résidents.
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Brive-la-Gaillarde (19) AU JARDIN DE L’ÉVEIL DES SENS
L’hôpital de jour pédopsychiatrique Bel Air a le projet de créer un jardin de découverte sensorielle basé sur la stimulation et l’éveil des cinq sens. Un premier don de la Fondation Crédit Agricole Centre France a permis de lancer les travaux de terrassement.
À Brive, l’hôpi- tal de jour Bel Air accueille des en- fants et adoles- cents présentant des troubles psy- chiques du déve- loppement oude la personnalité. Une
prochain : balisagedu sentier,excavationd’un bassin, réalisation d’un tunnel et d’une butte, plantations, etc. Destiné à tous les enfants de 3 à 14 ans suivis à l’hôpital Bel Air, ce jardin, baptisé La colline des sens,multipliera les possibilités d’explo- ration et de jeu afin de stimuler les cinq sens ainsi que la psychomotricité : parcours tactile, butte à escalader, découverte des insectes et de la flore… Mais les enfants pourront aussi tout simplement se reposer à l’ombre d’une pergola pour profiter en toute quiétude des plaisirs du grand air.
quarantaine d’enfants originaires de toute la Corrèze sont suivis au sein de cette unité départementale de pédopsychiatrie. Avec le soutien de l’association Appache (As- sociation de pédopsychiatrie pour promou- voir les activités culturelles des hôpitaux de jour enfants), cet établissement s’est engagé en 2019dans la créationd’un jardin sensoriel. Les travaux de terrassement ont commencé début juillet sur un terrain à proximité immé- diate de l’hôpital de jour. Les aménagements vont se faire par étapes jusqu’au printemps
Les enfants accueillis à l’hôpital Bel Air vont pouvoir profiter
du jardin dès le printemps 2020.
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