Livre Fondation Centre France

AU CŒUR DE NOS TERRITOIRES

Objat (19) UN JARDIN POUR LES MALADES D’ALZHEIMER

En aménageant un jardin à l’usage exclusif des patients de son unité d’hébergement renforcée (UHR), l’Ehpad des Grand Prés offre à ces personnes, atteintes d’Alzheimer ou d’autres troubles sévères du comportement, un espace de respiration aussi stimulant que rassurant.

Dans bien des cas, les jardins sont re- connuspourleuref- fet thérapeutique.À l’Ehpad des Grands Prés, qui accueille au sein de son UHR douze patients at- teints d’Alzheimer ou de syndromes

plus tard, le projet a dû en partie être repensé. « Nous envisagions à l’origine un jardin senso- riel classique pour stimuler les sens comme le toucheret l’odorat,maisentre-temps, le profil de nos résidents a un peu évolué vers des cas plus lourds et, avec la création de l’UHR, les contraintesde sécurité s’en sont trouvées ren- forcées »,explique ledirecteur.Impossible par exempledemettredesarbustesàbaiesqui ris- quaient d’être ingéréesouencore une fontaine avec la présence d’un patient potomane (1) . Ainsi sécurisé, le jardin de l’UHR des Grands Prés constitue un espace de détente pour ces patients qui, à l’air libre, peuvent renouer avec certaines sensations et plaisirs, comme celui de marcher pieds nus sur le gazon…

apparentés, un jardin clôturé a été aménagé dans cette optique, avec le soutien de la Fon- dation Crédit Agricole Centre France. Inauguréfin2018,il permet àcespersonnesde se déplacer à l’extérieur, dans une autonomie qu’elles ne pourraient pas avoir hors de ce contexte.« C’est unepopulation très fragilisée, qui a besoin de pouvoir déambuler, mais tout enétant “contenue”dansdes limites spatiales poursesentirrassurée.Nousavonsdoncconçu ce jardin comme une sorte de prolongement de l’intérieur vers l’extérieur, avec notamment une partie sous pergola », indique Jean-Pierre Estager, directeur de l’association La Croisée des ans, qui gère entre autres l’Ehpadd’Objat.

(1) La potomanie est une pathologie principalement psychiatrique qui se caractérise par un besoin irrépressible de boire de l’eau.

« Nous avons conçu ce jardin comme un prolongement de l’intérieur vers l’extérieur, avec une partie sous pergola » , Jean-Pierre Estager, directeur.

Pour autant, entre l’idée initiale, qui avait germé en 2016, et sa concrétisation deux ans

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