Liver Bergerac Terre de passions
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Univitis
À la croisée de deux vignobles
Univitis était une union de caves coopératives avant qu’elles ne fusionnent pour créer une seule et même structure. Ses adhérents, sur deux départements, sont désormais réunis pour valoriser leur production.
existantes. Par exemple, à Villefranche-de-Lonchat, nous sommes adhérents à la Cuma et au groupement d’employeurs » , réfute le directeur. Avec la cave de Flaujagues qui vient de rejoindre Univitis, la coopé- rative gère quatre sites de vinifcation et un d’appro- visionnement à Vayres. SÉCURISER LE FONCIER Univitis a également acquis un domaine viticole de 130 ha, le château des Vergnes, ancienne propriété de la famille Leclerc de Hauteclocque. Ainsi, la cave peut communiquer sur le nom de château. Il s’agit aussi de sécuriser du foncier. «C’est dramatique de voir de belles propriétés partir en terrains constructibles. En louant ou en achetant des vignes, Univitis sécurise un bien collectif », estime le président. L’évolution d’Univitis a été rapide. À son origine, une Sica créée en 1972 aux Lèves pour des mises en bouteille. Dès 1984, la structure devient Univitis, une union de plusieurs caves coopératives. Et en 2008 c’est une coopérative à part entière qui vinife 100 000 hl de vins, dont 15 000 à 20 000 hl en appel- lations bergeracoises. Au carrefour de deux dépar- tements, Dordogne et Gironde, la coopérative doit être irréprochable question traçabilité. Rien d’im- possible selon le président et le directeur, habitués à rapprocher et arbitrer les impératifs des appellations qui se déclinent des deux côtés de la frontière. «Notre fl conducteur, c’est le bassin versant de la rivière Dordogne. Nos adhérents se trouvent sur les deux rives mais ils mènent un même combat : la valorisation des vins de Bergerac et de Bordeaux. »
E st-on encore en Dordogne quand on est à la Cave coopérative Univitis ? Géographiquement non. Le siège social d’Univitis et la plus grosse partie de sa cuverie se trouvent aux Lèves-et-Toumeyragues, enGironde. Mais située à quelques kilomètres de la Dordogne, elle compte parmi ses 227 adhérents 33 coopérateurs qui ont des vignes en Bergeracois. Son histoire est d’ailleurs en partie liée avec celle du Bergeracois. Il y a trois ans encore, Univitis était présidée par le PérigourdinTierry Fourcaud qui depuis lors a laissé sa place à Pascal Nerbesson, viticulteur à Gensac, en Gironde. La cave bergeracoise de Villefranche-de- Lonchat a d’abord rejoint l’union des caves bordelaises avant de fusionner avec les caves de Gensac, Les Lèves et Vayres pour créer la coopérative Univitis. Des alliances qui ont fait grincer des dents, avoue le directeur Laurent Bouiges. Univitis, une structure qui fait cavalier seul, comme le sous-entendent cer- tains ? «Nous nous adossons toujours aux structures
Laurent Bouiges et Pascal Nerbesson
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