Liver Bergerac Terre de passions

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Le Raz Château

Pour des vins sur mesure

La famille marque l’appellation Montravel. Au château Le Raz, la troisième génération perpétue la tradition, avec l’amour du terroir.

doute sur sa philosophie: il croit en son terroir. C’est grâce à celui-ci qu’il peut proposer une gamme très variée de vins, dont l’ensemble des montravels: rouge et sec, haut montravel (liquoreux), côtes-de-montravel (moelleux). La politique commerciale du château évolue aussi: faire plus de bouteilles, et se repositionner sur le marché français. «Nous essayons de développer une clientèle directe, pour être plus près du consommateur et de ses goûts», précise le propriétaire. Patrick Barde ne s’arrête pas là. S’il veut se rapprocher de ses clients, c’est aussi parce qu’il perçoit des évolutions : «Notre vignoble bergeracois évolue bien. Et les consommateurs regardent peut-être davantage ce qu’il y a dans la bouteille que ce qui est sur l’étiquette. » DE LA DOUCEUR ET DU RESPECT Dans ses pratiques culturales et sa vinifcation, le château Le Raz afche son originalité. Ainsi, la récolte se fait sur des raisins bien mûrs, « qui sont donc très fragiles », précise Patrick Barde. En réponse, les chais du château fonctionnent par la gravité, avec deux étages, et quasiment sans intervention mécanique, « ce qui permet de travailler le raisin avec plus de douceur et de respect » , continue-t-il. Pour Patrick Barde, une seule chose compte au fnal : « Le vin res- semble plus souvent aux hommes et aux femmes qui le font qu’au terroir. »

L orsque Patrick Barde relate l’histoire de sa famille, une première date est évoquée : 1450. C’est la période jusqu’à laquelle l’arbre généalogique remonte, avec déjà, à l’époque, des actes d’achat à quelques kilo- mètres à peine du château actuel. La deu- xième date, c’est 1958, à partir de laquelle le château entre dans la famille. Après le grand-père, ce sont les deux fls qui se sont associés en Gaec pour prolonger cette histoire. Les trois enfants, Patrick et ses deux cousins Cyril et Nathalie ont ensuite pris le relais. Ils sont aujourd’hui à la tête d’un vignoble de 60 ha, toujours en transformation. Dernier grand changement en date, l’entrée en 2001 dans l’appellation Montravel rouge. Celle-ci a nécessité d’importants investisse- ments. « Il a fallu acheter tout le matériel, replanter le vignoble sur de plus fortes densités, etc. Mais je suis convaincu que l’on est dans le vrai, et j’ai pour objectif que tout notre vignoble soit en forte densité d’ici ma retraite » , glisse un Patrick Barde déterminé. Avec son discours passionné, la volonté de défendre les vins de Bergerac et cette appellationMontravel sur laquelle il se situe, Patrick Barde ne laisse planer aucun

Patrick Barde et sa cousine Nathalie