Les fruits rouges, champions de l'anti-âge
LE DOSSIER
C’est préférable. Même si l’alimen tation contribue à nos besoins, 80 % de nos apports sont synthétisés par l’organisme au niveau de la peau sous l’action des rayons ultraviolets. Cela pose problème sous nos latitudes, surtout en hiver, et la majeure partie de la population est carencée. « Il ne faut pas espérer combler nos besoins par l’alimentation, dit le Pr Fardellone. Et il est officiellement recommandé de procéder à une supplémentation sans dosage chez les plus de 65 ans. » Faut-il augmenter les apports en vitamine D? 3
Les polyphénols contenus dans les fruits et légumes aident à limiter les symptômes d’arthrose et la dégradation du cartilage.
D’autres aliments peuvent-ils aider à freiner la perte osseuse ? 4 Outre le calcium, la vitamine D (foie de morue, poissons lin et noix, poissons gras), et des polyphénols (fruits et légumes) pour la santé osseuse. « En se
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gras, abats, œufs, fromage, beurre) est essentielle, car elle augmente l’absorption du calcium et sa fixation sur l’os. Mais, pour Yohann Wittrant, chercheur à l’Inrae, « le seul duo calcium + vitamine D ne diminue pas de manière s’oriente donc vers des facteurs nutritionnels extracalciques. À commencer par les protéines indispensables en quantité suffisante (environ 1 g par kilo de poids corporel et par jour). « Elles sont un élément l’hormone IGF1 qui stimule la production osseuse », précise le chercheur. Autre découverte : l’intérêt des acides gras mono insaturés (huile d’olive) et oméga3 (noix, huiles de colza, constitutif de l’os, et elles entraînent la sécrétion de significative le risque de fracture. » La recherche
fixant sur des récepteurs à la surface des cellules de l’os, les substances antiinflammatoires et antioxydantes contribuent à inhiber la résorption osseuse », note Yohann Wittrant. D’autres nutriments pourraient aussi jouer un rôle bénéfique comme la vitamine C (fruits et légumes) qui agit sur la formation du collagène, élément majoritaire de la matrice osseuse, la B6 (abats, viandes, légumes secs) qui intervient en amont sur la maturation du procollagène et la K (choux, épinards...) qui agit sur la synthèse de l’ostéocalcine, hormone spécifique des tissus
SE SOIGNER PAR L'ALIMENTATION QUELS ALIMENTS ÉVITER ? « Il faut limiter ce qui favorise l’inflam- mation. Pour schématiser, le régime fast- food avec des graisses saturées à longue
chaîne et beaucoup de sucres vite assimilés », explique Yohann Wittrant, chercheur à l’Inrae. On évite donc : ∞ les aliments riches en acides gras saturés (viandes rouges, fromages, etc), ∞ les aliments riches en acides gras trans (aliments transformés et frits), ∞ les aliments raffinés (farine blanche...), ∞ les aliments trop riches en oméga-6 (huiles de carthame, de tournesol, de soja et de maïs), ∞ les aliments riches en sucres rapides (confiseries, desserts sucrés…) ∞ l’alcool et les sodas.
osseux. « Cependant, les résultats des études sur les
effets de ces vitamines restent insuffisants pour que l’on puisse en tirer des recommandations », précise Catherine Lacrosnière.
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72 HORS-SÉRIE I SANTÉ MAGAZINE
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