Les cathédrales de notre histoire

DANS LE SECRET DES CATHÉDRALES

L’orgue ( xviii e siècle) au sommet de la fresque du Jugement dernier, ouverte en son centre, avec d’un côté « l’enfer » et de l’autre le « paradis ».

Jean-Marc Barrère / hemis.fr

Sainte-Cécile d’Albi, la forteresse de Dieu

Avec ses airs de forteresse, Sainte-Cécile domine le Tarn et les alentours. Classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2010, elle est la plus grande cathédrale de briques au monde. Contrastant avec cet extérieur un peu austère, la richesse de ses ornements intérieurs est exceptionnelle : 18 500 m 2 de fresques Renaissance recouvrent murs et voûtes comme une immense Bible dessinée. Spectaculaire. Par Col ine Bouvar t

orsqu’il arrive àAlbi en1277et décide de faire bâtir la cathédrale actuelle, l’évêque Bernard de Castanet a deux objectifs: « affirmer l’autorité et la vic- toire du catholicisme face à l’hérésie cathare, défaite lors de la croisade contre les Albigeois, mais aussi asseoir son autorité politique sur la ville », explique Audrey Bédier-Bonnes, guide conférencière. En effet, le traité deMeaux, en 1229, avait préparé le retour du comté de Toulouse dans le domaine royal après le mariage de la fille du comte de Toulouse et d’un des frères de Louis IX. À leur mort, en 1271, c’est chose faite. La nouvelle L

LE GRAND ORGUE DE SAINTE-CÉCILE Surplombant la fresque du Jugement dernier, le grand orgue de la cathédrale a été conçu par un facteur d’orgue très réputé, Christophe Moucherel, au xviii e siècle. Son buffet est le plus grand de France (16,20 mètres de large pour 15,20 mètres de haut). L’orgue comporte alors quatre claviers, un pédalier et 43 registres, et il est orné d’angelots musiciens et de sainte Cécile, patronne des musiciens. Il a été modifié à plusieurs reprises, mais sa dernière restauration a permis de le retrouver tel qu’il était à l’origine, revu et augmenté par l’Epine, Isnard et Peyroulous entre le xviii e siècle et le début du xix e siècle.

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