Le chocolat, allié santé

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Non seulement les œufs bios seraient plus riches en oméga-3 mais ils sont aussi la garantie du respect de l'animal et de l'environnement.

Une méta-analyse publiée en 2016 dans le British Journal of Nutrition * montre que la viande et le lait bio sont plus riches (jusqu’à 50 %) en acides gras polyinsaturés oméga-3, dont ceux à chaînes très longues bénéfiques pour la santé, que leurs homologues issus de l’agriculture conventionnelle. « Ceci conduirait à des augmentations des acides gras recom- mandés polyinsaturés (+ 17 %) et oméga-3 (+ 22 %) dans notre alimentation, analyse Marie-Josèphe Amiot-Carlin. Ainsi, le rapport oméga-6/oméga-3 serait plus faible dans les viandes bios, ce qui est préférable, selon les recommandations des autorités de santé. » Pour le reste des nutriments, ces données ne sont pas suffisantes pour tirer des conclusions. « Les dif- férences relevées sont liées à une meilleure alimentation des animaux, dit le Dr Laurent Chevallier. Cela est davantage vrai avec le bio, mais peut aussi l’être dans certains élevages conventionnels respectueux du bien-être animal. » Les œufs, aussi, seraient plus riches en oméga-3 lorsqu’ils sont bios. * Study f inds clear differences between organic and non organic products, université de Newcastle. La viande, le lait et lesœufs affichent unemeilleure valeur nutritionnelle

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Bien sûr, les rayons bios ne sont pas exempts de produits transformés : biscuits, plats préparés, boissons, charcuteries... De la pâte à tartiner à la pizza en passant par la mayonnaise en pot, on trouve quasiment tout en bio ! Par rapport à leurs homologues conventionnels, ils présentent deux atouts : « Non seulement ils renferment au minimum 95 % d’ingrédients issus de l’agriculture bio, mais le nombre d’ad- ditifs autorisés est nettement plus restreint : 47 contre plus de 300 dans le conventionnel, note le Dr Chevallier. Et, mis à part quelques exceptions comme les nitrites, potentiellement néfastes même s’il faut évaluer le rapport béné- fices/risques, la plupart de ces additifs d’origine naturelle comportent moins de risques pour la santé. » Or, selon le nutritionniste, il reste préférable, étant donné le manque de recul et d’études, de limiter la consommation globale d’additifs et, plus particulièrement, d’éviter certains conservateurs comme les sulfites ou les benzènes, et certains colorants comme l’amarante ou la tartrazine, tous interdits dans les produits bios. ( Lire aussi, p. 38 , “De quels additifs faut-il (vraiment) se méfier ?”) En optant pour un produit transformé bio, on limite donc l’exposition à de nombreux addi- tifs potentiellement toxiques. Attention cepen- dant : même bio, un produit industriel reste in- dustriel ! Sa composition, comme ses apports nutritionnels ne sont pas forcément meilleurs que ceux de ses homologues conventionnels ! Il y a beaucoupmoins d’additifs autorisés

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Cela incite à faire plus attention à son alimentation

Consommer bio s’inscrit en général dans une démarche plus globale d’amélioration de l’hygiène de vie. Selon une des conclusions* de NutriNet-Santé – une étude française destinée à évaluer les liens entre les com- portements alimentaires et la fréquence des maladies chro- niques –, les consommateurs ré- guliers de produits bios auraient une alimentation plus équilibrée et moins de problèmes de poids que les autres. Les auteurs de cette étude ont remarqué que la consommation de produits bios

était associée à un IMC (Indice de masse corporelle) plus bas et à plus d’activité physique. Les partisans du bio consomment, par ailleurs, moins de viande, de charcuterie, de lait et de pro- duits laitiers, de sodas, d’alcool, et de fast-food, mais plus de fruits, de noix, de céréales com- plètes et d’huiles végétales avec, pour conséquences, des apports plus élevés en vitamines, miné- raux, oméga-3 et fibres. * Prof iles of Organic Food Consumers in a large sample of French adults : results from the NutriNet-Santé cohort Study . PLos ONE , 2013.

TIBOR13 / STOCK.ADOBE.COM

45 HORS-SÉRIE I SANTÉ MAGAZINE