La maison zéro déchet

NOS INSTAGRAMEUSES / LA TRIBU DE JULIE

Interview

Julie Niel-Villemin , auteure – entre autres – de Bienvenue dans ma maison zéro déchet (Larousse Jeunesse), a converti sa famille à un mode de vie minimaliste et durable. Elle engage ses lecteurs à prendre conscience de leur pouvoir en tant que «consom’acteurs» et à trouver leur propre chemin vers le zéro déchet dans leur quotidien. Plus belle la vie ! Quelle est votre définition du zéro déchet ? Le zéro déchet est un objectif qui s’inclut dans une démarche globale de minimalisme. Il s’agit avant tout de retrouver du bon sens dans sa consommation et d’insuffler de la cohérence dans tous les aspects de sa vie. On a tendance à restreindre le zéro déchet à la cuisine et à la salle de bains. Mais en fait, il s’agit d’un mode de vie qui consiste à s’interroger au quotidien sur ce que l’on consomme, et à prendre conscience que, lorsqu’on achète un produit, on est propriétaire du contenu, mais aussi de son emballage. Depuis quand et pourquoi avez-vous choisi ce mode de vie? C’est plutôt ce mode de vie qui est venu à moi ! En 2011, à la naissance de notre deuxième enfant, nous avons quitté Paris pour la Normandie. Le premier hiver, nous avons été bloqués par la neige, ce qui nous a obligés à faire avec ce que l’on avait sur place. Nous avons cuisiné les restes, vidé le frigo et les placards, utilisé tous les légumes secs… Au final, nous nous sommes rendu compte que nous avions déjà beaucoup de choses. Sans mettre un terme précis sur notre démarche, nous avons commencé à consommer autrement et à normaliser nos courses, c’est-à-dire à n’acheter que lorsque nous n’avions plus rien. Petit à petit, les choses se sont mises en place. De la cuisine, nous sommes passés à la salle de bains, et c’est devenu un mode de vie. Lorsque nous sommes revenus à Paris, nous avons continué en nous inscrivant à une Amap et en faisant nos courses en vrac… Que l’on habite à la campagne ou en ville, tout est une question de cohérence. Il faut que chacun trouve sa propre mécanique selon son mode de vie, pour que mieux consommer ne devienne pas une charge mentale supplémentaire.

QUELS SONT LES GESTES LES PLUS SIMPLES POUR DÉBUTER? C’est difficile à dire, car ce qui est facile pour l’un peut être compliqué pour l’autre. Il y a deux écoles : celle qui recommande de commencer par la pièce la plus difficile, et de continuer sur sa lancée si on n’a pas abandonné en cours de route, et celle qui préconise de commencer par la pièce la plus simple pour ne pas se décourager. Personnellement, je pense qu’il faut faire selon ses envies. QUELS CONSEILS DONNERIEZ-VOUS À UNE PERSONNE SOUHAITANT SE LANCER DANS LE ZÉRO DÉCHET? Il y a une forme d’audit sur soi-même à faire, au début. Pour arriver au point B, il faut savoir quel est le point A. C’est quelque chose qui s’insuffle petit à petit. On va se questionner progressivement, retravailler sa routine en tâtonnant, en posant des questions autour de soi, en se documentant…

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