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L A C Ô T E D ’ É M E R A U D E
Le port d’échouage de Saint-Briac à marée haute. La photo de la page suivante montre les mêmes lieux six heures plus tard, à marée basse. Il faut être né sur les côtes de la Manche pour ne pas se sentir déstabilisé par les variations constantes du niveau de la mer…
« Je me souviens des soirs là-bas Et des sprints gagnés sur l’écume Cette bave des chevaux ras Au ras des rocs qui se consument... »
Une atmosphère encore diférente nous attend der- rière la pointe suivante, avec la chapelle Notre-Dame- du-Verger. Modeste, élégante, elle abrite la mémoire collective des anciens morutiers cancalais. Jusqu’aux années 1900, ils ne manquaient jamais de saluer au passage la chapelle, afn de se mettre sous la protec- tion de Notre-Dame-du Verger. Aujourd’hui encore, les murs de l’édifce sont tapissés des ex-votos de marins qui estiment avoir échappé au naufrage suite à l’in- tervention miraculeuse de leur protectrice. Au sommet des rochers escarpés qui se dressent tout au bout de la pointe du Grouin, on pourrait se croire au grand large, posté en vigie sur la hune d’un grand voilier. Par temps clair en efet, la vue porte jusqu’aux îles Chausey, jusqu’à Granville et la Normandie au
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