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GARE AUX ARNAQUES L’AMF met régulièrement en garde les épargnants contre les miroirs aux alouettes proposés en ligne par des sites internet ou des démarcheurs. Diamants, énergies renouvelables, vins… les escrocs n’ont pas de limite. Les arnaques vont de la proposition frauduleuse de placements à des promesses d’enrichissement farfelues, en passant par l’usurpation d’identité. Pour vous protéger, consultez les listes noires des sites frauduleux publiés par l’AMF et faites appel à votre bon sens. Un site promettant un rendement à deux chiffres sans risque est nécessairement mensonger. d’acheter des cryptomonnaies sont légion. Il existe des intermédiaires enregistrés auprès de l’Autorité desmarchés financiers (AMF) en tant que prestataires de services sur actifs numériques (PSAN), dont la liste figure sur le site du gendarme de la Bourse. Les gains sont soumis au PFU, sauf si laplus-valueannuelle est inférieureà305euros. LE BITCOIN ÀNE PASMETTRE ENTRE TOUTES LESMAINS Le bitcoin bat record sur record. La cryptomonnaie est ainsi passée de 5100 dollars enmars 2020, en pleine tourmente des marchés au début de la pandémie, à plus de 64870 dollars le 15 avril 2021 pour plonger de 30%à lami-mai et parvenir à 45000 dollars. Cette volatilité est un facteur de risque car, si le bitcoin peut s’envoler de plusieursmilliers de dollars en quelques jours, il peut aussi les perdre! Et la surenchère des analystes n’arrange rien. Certains anticipent une envolée des cours à 130000 dollars, creusant le fossé entre les adeptes et les détracteurs de la cryptomonnaie. « Cette frénésie n’est pas sans rappeler le premier krach de l’histoire, celui de la tulipe, en 1637, dans les Provinces-Unies, aujourd’hui les Pays-Bas » , prévient Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne. L’autre difficulté est de choisir un intermédiaire de confiance. Car les sites frauduleux proposant

LE CROWDFUNDING LE FINANCEMENT EN LIGNE Le financement participatif ou crowdfunding (littéralement, le financement par la foule) permet aux épargnants de financer un projet par le biais d’une plateforme internet, donc hors des circuits traditionnels de l’épargne. Ces sites mettent en relation des porteurs de projet avec des épargnants qui leur apportent des fonds. 1,02milliard d’euros ont été collectés en 2020, contre 629millions d’euros en 2019, d’après le baromètre du crowdfunding réalisé par Mazars et l’association Financement participatif France. L’opération peut prendre la forme d’un don, d’un prêt ou d’investissement en actions non cotées. C’est donc une activité à risque qui ne s’envisage que pour une faible part de votre patrimoine. Quelques dizaines ou centaines d’euros suffisent, et il est préférable de répartir son opération sur plusieurs projets quand il s’agit d’un prêt ou de la souscription d’actions. Lorsque des intérêts sont versés à l’épargnant, ou en cas de plus-value après la revente de titres, le gain est soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30%. À noter, certaines opérations de crowdfunding permettent de bénéficier d’un avantage fiscal. Dans ce cas, l’investisseur peut déduire de son impôt sur le revenu 25%des sommes investies dans le capital de PME jusqu’à fin 2021 (décret à paraître), à condition de détenir les titres pendant cinq ans. L’investissement est limité à 50000 euros pour une personne seule, ce qui plafonne l’avantage fiscal à 12500 euros. WOLFGANG FILSER/MAURITIUS IMAGES - SERGII IAREMENKO/SPL/AGEFOTOSTOCK

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