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entraîneraient une diminution trop importante des droits à la retraite de Jérémy. Précisons qu’ils pourront changer d’option chaque année. S’ils ne précisent rien, c’est l’option 1 qui s’applique par défaut pour le calcul des cotisations du conjoint collaborateur. f À noter: on peut cumuler le statut de conjoint collaborateur avec une activité salariée (même à plein temps), le chômage ou la retraite. 3 CHOISIR LE STATUT DE CONJOINT SALARIÉ Laëtitia peut prendre le statut de conjoint salarié, le plus protecteur, régi par le Code du travail et éventuellement par la convention collective liée à l’activité exercée. Il offre une couverture sociale identique à celle de tout salarié. Contrairement au conjoint collaborateur, le conjoint salarié peut notamment bénéficier du congé maternité, du congé parental et, potentiellement, de l’assurance-chômage. Ce statut implique nécessairement le versement d’un salaire. Ce choix ne s’avérerait pas forcément le plus onéreux pour le ménage. Rémunérer Laëtitia au smic, alors qu’elle ne travaille pour lui que deux jours par semaine, reviendrait à lui verser un salaire net de 5532 euros par an. Mais qu’en serait-il des charges salariales et patronales que devrait verser Jérémy? Grâce aux exonérations sur les bas salaires, elles s’élèveraient à environ 2500 euros par an, soit moins que les cotisations sociales de l’option 1 pour le conjoint collaborateur. Puisque le salaire et les charges sociales du conjoint salarié sont entièrement déductibles de l’assiette de l’impôt, la solution semble intéressante financièrement. Néanmoins, les droits à la retraite acquis par le conjoint salarié sont à la mesure des montants cotisés. Dans le cas de Laëtitia, ils sont relativement faibles. Cela suffira pour valider quatre trimestres pour la retraite de base, mais n’ouvrira que très peu de droits à la retraite complémentaire (26 points).

A ne pas être déclarée, Laëtitia ne cotise pas pour sa retraite et ne peut toucher ni indemnités maladie ni indemnités maternité.

Au regard également des contraintes administratives plus importantes liées au statut de conjoint salarié (contrat, fiches de paie mensuelles, etc.), Laëtitia et Jérémy ont sans doute intérêt à privilégier pour l’instant le statut de conjoint collaborateur. Mais rien n’empêche le couple de choisir le statut de conjoint salarié dans un second temps. Par exemple, lorsque Laëtitia souhaitera investir davantage de temps dans l’entreprise, ou lorsque les bénéfices dégagés permettront de lui verser un meilleur salaire. f À noter: ce statut ne permet pas toujours de cotiser à l’assurance-chômage. Il est nécessaire de se rapprocher au préalable de Pôle emploi. L’affiliation peut être refusée en l’absence de lien de subordination ou si le conjoint dispose d’une délégation de pouvoirs lui donnant des responsabilités apparentées à celles d’un gérant. BON À SAVOIR // Depuis cette année, il n’est plus nécessaire d’adhérer à une association ou à un centre de gestion agréé pour pouvoir déduire intégralement le salaire du conjoint de son revenu imposable.

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WESTEND61/GETTY IMAGES. LA PERSONNE PHOTOGRAPHIÉE N’EST PAS CONCERNÉE PAR LE SUJET DE L’ARTICLE

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