GUIDE VERT MICHELIN TOURAINE POITOU

Tours 191

de hauteur (peints en vert sur leur face nord, en rouge côté sud) qui signalent les stations, ou de ces attrapes-soleil (grands disques colorés devant refléter la lumière du soleil) qui jalonnent la ligne. Sans oublier les multiples bandes noires et blanches, emblématiques de son travail, qui marquent les wagons. Plus consensuel, le premier édifice finalisé de ce nouvel ensemble urbain est le CCCOB, qui a été inauguré en 2017. a Centre de Création Contemporaine Olivier Debré B1 Jardin François-I er  - t 02 47 66 50 00 - www.cccod.fr - 11h30-19h (18h en hiver) sf lun.14h-19h et jeu.11h30-21h (20h en hiver). - 6 € (3 € tarif réduit). Il prend place dans l’ancienne structure d’un bâtiment classé des années 1950 ; c’est un tour de force d’avoir inscrit ces nouveaux volumes dans ce patrimoine architectural assez massif, issu du vaste programme de recons- truction orchestré, après guerre, par l’architecte et urbaniste en chef Pierre Patout (1879-1965) dans la ville dévastée par les bombardements (voir encadré ci-dessous) . Partisan de la ville-jardin, chantre du style paquebot, comme en témoignent nombre d’immeubles parisiens – ainsi que le réaménagement des Galeries Lafayette au début des années 1930 –, l’architecte a su insuffler la modernité (la grande nef de Patout a été conservée) qui a servi d’ancrage à l’actuelle contemporanéité du CCCOD. Conçu par l’agence portugaise Aires Mateus et balisé par une signalétique graphique signée par l’atelier André Baldinger & Toan Vu-Huu, ce parallélépipède blanc, alignant près de 4500 m 2 de planchers, abrite des volumes doués d’un minimalisme paradoxalement des plus chaleureux. Sa géométrie a été façonnée avec la pierre de taille locale (pierre de Tercé) chaude, lumineuse et presque aérienne car semblant flotter au-dessus d’une margelle en verre (niveau rez-de-chaussée). À l’inté- rieur, trois espaces se répondent : la nef qui, évidée au premier étage, déve- loppe désormais son volume sur 11 mètres de hauteur ; la salle noire (black box) dédiée à la projection des vidéos ; la grande salle blanche (white cube), au premier étage, criblée d’ occuli pour laisser passer la lumière naturelle. Un écrin sur mesure pour exposer les œuvres d’Olivier Debré (1920-1999) que le centre lui avait commandées : cinq grandes huiles sur toile de 4 m par 9 m. Ces dimensions exceptionnelles inscrites dans ce cadre très épuré (façon Le Corbusier) plongent les visiteurs dans une lecture intimiste et quasi sensorielle de la toile. La donation comprend 150 dessins ainsi qu’un prêt permanent de 140 autres œuvres. Le fonds historique est complété par des expositions temporaires audacieuses, à l’image de cette Chambre d’huile (ce qui change des huiles sur toile) aux miroitements abyssaux et répétitifs que l’artiste norvégien Per Barclay a fait courir sous la nef en 2017.

w De l’ancien Centre de création contem- poraine (55 r. Marcel-Tribut) reste néanmoins « 19h04  », la façade en lames de plexiglas et diodes lumineuses conçue par l’architecte Philippe Chiambarreta en 2007. a Hôtel Goüin B1 105 r. du Commerce - t  02 47 66 22 32 - 14h-18h - fermé lun.-merc. L’hôtel Goüin, l’un des rares exemples d’archi- tecture Renaissance à Tours, sort d’une longue campagne de restauration qui s’est en parti- culier attardée sur les sculptures de la façade,

DESTRUCTIONS Les bombardements de la Seconde Guerre mondiale ont touché Tours sévèrement : 1543 immeubles détruits et 7960 autres endommagés, en majorité dans les quartiers du centre et des bords de Loire.

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