GUIDE VERT MICHELIN TOURAINE POITOU
Tours 187
aa Musée des Beaux-Arts C1 18 pl. François-Sicard - t 02 47 05 68 73 - www.mba.tours.fr - j - 9h-12h45, 14h-18h - fermé mar., certains j. fériés - possibilité de visite guidée sur demande (1h) - 6 € (-12 ans gratuit) - gratuit 1 er dim. du mois. L’ancien archevêché (17 e -18 e s.) à la belle façade classique abrite les collec- tions du musée. Du jardin à la française, la vue a est ravissante sur la façade dumusée et la cathédrale. Dans la cour d’honneur de l’archevêché, admirez le magnifique et gigantesque cèdre du Liban, planté vers 1804, et « arbre remar- quable de France » depuis 2011. Haut de 31 m, il présente une envergure de 33 m. Derrière sa vitrine, Fritz l’éléphant naturalisé du cirque Barnum, mort en 1902, contemple cette merveille de la nature… Les salons, garnis de boiseries Louis XVI et de soieries de Tours, exposent des œuvres d’art provenant en partie des châteaux détruits de Richelieu et de Chanteloup, ainsi que des grandes abbayes tourangelles. Le 1 er étage présente un ensemble de toiles d’artistes des 17 e et 18 e s., parmi lesquels Champaigne, Nattier et Boucher. Dans la salle Richelieu a sont pré- sentées trois grands tableaux provenant de la galerie des Batailles du palais détruit (son histoire est présentée par un petit film) ainsi que quelques belles sculptures antiques romaines dont l’Apollon Richelieu. Aux murs, dans la salle Louis XIII, remarquez la suite très colorée Les Cinq Sens , tableaux anonymes exécutés d’après des gravures du Tourangeau Abraham Bosse (1602-1676). Une sélection d’œuvres de ce maître de la gravure à l’eau- forte, qui adopta la technique de Jacques Callot, est présentée dans la salle Abraham-Bosse. Véritables petites mises en scène sociales, elles fournissent un précieux témoignage de la vie quotidienne au milieu du 17 e s. L’accès au rez-de-chaussée se fait par le 1 er étage en empruntant l’escalier Louis XV. On y découvre une magnifique collection de primitifs italiens a (en particulier Ceccarelli et Veneziano) issue notamment d’un legs du peintre et collectionneur Octave Linet en 1963. Parmi les œuvres du Quattrocento méritent une attention particulière les superbes Christ au jardin des Oliviers et La Résurrection de Mantegna , provenant de la prédelle (partie basse) du retable de la basilique San Zeno à Vérone. En face, la salle Touraine rassemble scuptures et Vierges à l’Enfant provenant des églises de la région. Le 2 e étage est consacré aux 19 e et 20 e s. dont les tableaux sont mis en valeur par le nouvel accrochage : Delacroix, Chassériau, Monet, un portrait de Balzac par Boulanger, et une riche collection d’œuvres orientalistes, dominée par les envoûtantes Femmes d’Alger d’Eugène Giraud. Une salle est consacrée au peintre contemporain Olivier Debré. Grâce à une dation du musée natio- nal d’Art moderne de Paris, son œuvre Rouge de Loire, Touraine (1984) est désormais présentée dans l’escalier d’honneur. À voir également, des céra- miques du Tourangeau Avisseau (19 e s.), plats décorés de motifs en relief dans le style des productions du 16 e s. de Bernard Palissy. Les faïences de Langeais, appréciées dans toute l’Europe au 19 e s., se caractérisent par une grande souplesse des formes due à la finesse de l’argile locale additionnée de kaolin, et par la distinction du décor au platine. Au bout de la rue des Ursulines, le jardin des archives départementales d’Indre-et-Loire ( D1 , accès à l’angle de la rue du Petit-Cupidon, en passant sous une voûte d’immeubles ) recèle la partie la mieux conservée de l’ enceinte gallo-romaine de l’antique Cæsarodunum (voir encadré, p. 185) , avec l’une de ses tours de défense, dite « tour du Petit-Cupidon », et sa poterne sud creusée dans la muraille qui devait permettre le passage d’une voie romaine.
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