GUIDE VERT MICHELIN TOURAINE POITOU

DÉCOUVRIR LA RÉGION 186

Le riche décor de la façade a été ajouté au 15 e  s. : tympans ajourés, archivoltes en feston, gâbles ornementés de feuillages aux portails. La partie supérieure de la tour nord, du 15 e  s., est prolongée par un élégant dôme à lanternon de la première Renaissance, tout comme le clocher sud, construit au 16 e  s. direc- tement sur la tour romane. L’ intérieur de la cathédrale frappe par la pureté de ses lignes. La nef (14 e -15 e  s.) s’harmonise parfaitement avec le chœur aa  ; ce dernier, rappelant la Sainte- Chapelle de Paris, est l’une des plus belles réalisations du 13 e  s. Les verrières aaa sont l’orgueil de St-Gatien : celles du chœur, aux chauds coloris, du 13 e  s. ; la rose sud du transept, légèrement losangée, et la rose nord, coupée d’une épine de soutènement, du 14 e  s. ; les vitraux de la 3 e  cha- pelle latérale sud et la grande rose de la nef, du 15 e  s. Leurs iconographies se réfèrent à la Genèse, l’Alliance, l’Enfance et la Passion du Christ, la fuite en Égypte… et comme il se doit, un cycle de plusieurs verrières est consacré au saint patron de la ville, saint Martin (évêque de 371 à 397). Elles ont bénéfi- cié d’une récente restauration dans le cadre du « plan cathédrales » lancé en 2009. Cette opération a été l’occasion d’intégrer un programme de création de vitraux, sur concours, pour les quatre baies monumentales du bras nord du transept. L’artiste Gérard Collin-Thiébaut, associé à l’atelier Parot, a illustré le thème de saint Martin en superposant des thématiques ou des personnages de l’histoire contemporaine à des représentations d’œuvres anciennes. Réalisé dans des tonalités douces, l’ensemble complète la riche palette des vitraux anciens de l’édifice ; des panneaux explicatifs accompagnent chacune des scènes. Les passionnés se muniront de jumelles ! Dans la chapelle qui donne sur le croisillon sud, tombeau a des enfants de Charles VIII, œuvre gracieuse de l’école de Michel Colombe (16 e  s.), édifiée sur un socle finement ouvragé de Jérôme de Fiesole. Le décor de peintures médiévales a été restauré. Notez une fresque représentant saint Martin coupant son manteau en deux. a Psalette (cloître St-Gatien) C1 7 r. de la Psalette - t 02 47 47 05 19 - www.cloitre-de-la-psalette.fr - mai-août : 9h30-12h30, 14h-18h, dim. 14h-18h ; sept.-oct. : 10h-12h30, 14h-17h30, dim. 14h- 17h30 ; mars-avr. : 10h-12h30, 14h-17h30, dim. 10h-17h30 ; reste de l’année : 9h30-12h30, 14h-17h, dim. 14h-17h - fermé lun.-mar. (oct.-mars), 1 er  janv., 1 er  Mai, 25 déc. - possibilité de visite guidée (45mn) - 3,50 € (-26 ans gratuit) - gratuit 1 er  dim. du mois (nov.-mai). Accès par l’intérieur de la cathédrale. Dans cet élégant édifice gothico-Renaissance se retrouvaient les chanoines et la chorale de la cathédrale, la « psalette ». Le cloître comporte trois ailes, appuyées au mur nord de la cathédrale : celle de l’ouest (1460) est surmontée à l’étage d’une salle de bibliothèque, alors que les ailes nord et est (1508-1524) sont presque totalement couvertes en terrasse. Un gracieux escalier à vis Renaissancemène au scriptorium (1520) précédant la bibliothèque, ou « librai- rie », belle salle voûtée d’ogives qui accueille des expositions temporaires. a Place Grégoire-de-Tours D1 Belle vue sur le chevet de la cathédrale et ses arcs-boutants gothiques. À gauche se dresse le pignon médiéval du palais des Archevêques (musée des Beaux-Arts) : de la tribune Renaissance, on donnait lecture des jugements du tribunal ecclésiastique. Remarquez, rue Manceau, une maison canoniale (15 e  s.) surmontée de deux lucarnes à gâbles et, à l’entrée de la rue Racine, une maison de tuffeau à toit pointu (15 e  s.), qui abritait la Justice-des-Bains (siège de la juridiction du chapitre métropolitain). Elle est édifiée sur les ves- tiges d’un amphithéâtre gallo-romain, considérés à tort, à la Renaissance, comme des thermes.