GUIDE VERT MICHELIN TOURAINE POITOU

Tours 185

Les vitraux du chœur de la cathédrale Saint-Gatien à Tours. J.Elliot/robertharding/age fotostock

Se promener Plan de ville p. 188-189 En arrivant de Paris, on surplombe la Loire, ses ponts, ses bancs de sable, tandis que se dessinent les tours de la cathédrale et les toits d’ardoise. aa QUARTIER DE LA CATHÉDRALE Calme et serein, il déploie sur un maillage rectiligne des façades blanches et harmonieuses entre les boulevards et la cathédrale. aa Cathédrale St-Gatien C1 Commencée aumilieu du 13 e  s. et terminée au 16 e  s., St-Gatien décline toute la gamme du style gothique ; le chevet en montre l’origine, le transept et la nef, l’épanouissement, la façade flamboyante, l’apothéose (voir illustration p. 243) . La façade s’élance de façon très harmonieuse ; une légère asymétrie évite toute monotonie. Assise sur une muraille gallo-romaine, la base des tours est romane, ses puissants contreforts latéraux l’attestent. RÉMINISCENCES GAULOISES Installée dès le 5 e  s. av. J.-C. sur les rives et les îles de la Loire, la tribu gau- loise des Turones développe une cité prospère durant la période gallo- romaine : sous le nomde Cæsarodunum, ou « colline de César », elle béné- ficie alors d’un statut de cité libre et s’étend sur environ 40 ha. À la fin du 3 e  s., les invasions poussent les habitants à se réfugier dans l’actuel quar- tier de la cathédrale, où se trouvaient les arènes. Comme à Lutèce, la cité se munit d’une muraille, dont d’importants vestiges sont encore visibles près du château et, non loin de là, dans la rue des Ursulines. En 375, elle devient, sous le nomde Turones, siège de la III e Lyonnaise, province incluant la Touraine, le Maine, l’Anjou et l’Armorique. Ainsi Tours doit son nom à une tribu gauloise, comme nombre de villes françaises, dont Paris et Brive.

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