GUIDE VERT MICHELIN TOURAINE POITOU

DÉCOUVRIR LA RÉGION 152

Extérieur – Contournez l’église et observez, au chevet, les chapelles greffées sur le transept et le déambulatoire. Elles sont ornées de colonnes portant des chapiteaux très ouvragés. Leurs corniches sont décorées demodillons sculptés (têtes de chevaux, feuillages, petits monstres). Le clocher de 33 mde haut s’est effondré en 1590. Dévastée à la Révolution, l’église est consolidée et recons- truite dans le courant du 19 e  s. La façade occidentale date de cette époque. Intérieur –Au 11 e  s., les trois nefs étaient couvertes de charpentes de bois. Face au risque d’un incendie, elles furent voûtées en pierre, en étayant l’ouvrage avec des piliers qui englobent le clocher actuel. De même, on éleva dans la nef principale une rangée de colonnes qui se raccordent de façon très ingé- nieuse aux murs d’origine et portent la série des coupoles sur pendentifs. Ainsi sont nés les sept vaisseaux de l’église actuelle. Le chœur et le transept sont considérablement surélevés par rapport à la nef. L’avant-chœur est orné au sol d’une belle mosaïque et, aux piliers, de chapiteaux intéressants dont, à gauche, celui de la mise au tombeau de saint Hilaire. Le chœur est fermé par un demi-cercle de huit colonnes à la base desquelles on observe des grilles de ferronnerie du 19 e  s. dessinées par l’architecte Jean-Camille Formigé. Dans le chœur, les fresques de l’Apocalypse a (11 e  s.) sont du même atelier que celles de St-Savin ( T p. 179) . Dans les absidioles, d’autres fresques relatent des épisodes de la vie de saint Quentin et de saint Martin. Dans la crypte , les reliques de saint Hilaire sont déposées dans une châsse du 19 e  s. La rue St-Hilaire se poursuit avec la rue T.-Renaudot et débouche sur la rue Victor- Hugo, axe reliant la préfecture à l’hôtel de ville. Continuez par les rues T.-Renaudot, St-Porchaire et Gambetta, puis tournez à droite dans la rue des Cordeliers pour rejoindre la place Charles-de-Gaulle. AUTOUR DU QUARTIER MONTIERNEUF Circuit D tracé en vert sur le plan de ville p. 138-139. En partant de la place Charles- de-Gaulle, prenez la rue de l’Université et longez la médiathèque. Médiathèque François-Mitterrand C2 4 r. de l’Université - t 05 49 52 31 51 - www.bm-poitiers.fr - j  - juil.-août : 13h- 18h, sam. 10h-18h ; reste de l’année : 11h-19h, merc. et vend. 11h-18h, sam. 10h- 18h - fermé dim.-lun. et j. fériés - animations et expositions temporaires gratuites. Datant de 1996, c’est le plus grand édifice public du 20 e  s. à Poitiers (8000 m 2 ). Chaque façade est conçue dans son rapport à la lumière : d’épais brise-soleil en verre sur la façade est, un mur-rideau en béton troué d’une baie rectan- gulaire au nord et des formes saillantes en béton moulé à l’ouest, alcôves acoustiques de la salle de l’audiovisuel. L’édifice abrite un précieux fonds médiéval au sein d’un pôle associé à la Bibliothèque nationale de France. SAINT HILAIRE, PÈRE DE L’ÉGLISE Premier évêque (connu) de la ville, Hilaire de Poitiers (315-367) fut l’un des principaux théologiens à combattre l’arianisme, hérésie alors considérée comme religion d’État dans l’Empire romain. Parcourant et l’Orient et l’Occi- dent, il tente de convaincre par sa rhéthorique implacable les empereurs et évêques d’y renoncer. Sans y parvenir, il obtient toutefois du Concile de Paris (361) que l’arianisme soit interdit en Gaule. Pour avoir contribué à établir et à défendre la doctrine chrétienne, il sera élevé au rang de « Père de l’Église ». Sa sépulture, installée à Poitiers au monastère St-Hilaire-le- Grand (7 e  s.), fera l’objet d’un culte important sur le chemin de St-Jacques- de-Compostelle. Elle sera détruite en 1562 lors des guerres de Religion.