Echappées Belles en Bretagne

CORNOUAILLE

BRETAGNE

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CORNOUAILLE, LE PAYS ARDENT ET MAGNÉTIQUE

Impossible d’échapper à l’Océan quand on est du cap Sizun. Ici, depuis toujours, l’Atlantique guide la vie des habitants… et le quotidien des touristes. Au nord, le littoral, sauvage et vertigineux, est le refuge des marcheurs et de l’avifaune. Au sud, la côte des plages abrite les villégiatures d’été. De hameaux en chapelles salvatrices, la pointe du Raz réunit ces deux mondes liés par la pêche. T E X T E D E D O M I N I Q U E R O G E R P H O T O G R A P H I E S D ’ H E R V É R O N N É

À Douarnenez, sur la façade du bâtiment historique de la conserverie de poissons Connétable, fondée par Robert Chancerelle. Une fresque murale, signée Charles Kerivel, illustre en 12 tableaux l’aventure de la sardine.

Jean-Daniel Sudres / Détours en France

« L’homme n’est pas fait pour vivre là, pour supporter la nature à haute dose », a écrit Gustave Flaubert, à propos de la pointe du Raz dans son récit d’un voyage en Bretagne, Par les champs et par les grèves. Force est de reconnaître qu’au cap Sizun – nom de la péninsule de Cornouaille – la violence des éléments ferait fuir bien des Terriens. Ils sont là, pourtant, les « Capistes », 15500 environ, qui ont fait de ce territoire « impossible »

dans les mémoires. Les conserveries Connétable (maison Chancerelle), Petit Navire et Kerbriant sont toujours en activité mais travaillent désormais des poissons venus d’ailleurs, et le déménagement en 2015 de Conné- table, présent aucœur de la villedepuis 1853, pour Lannugat, signe un change- ment d’ère. Cependant, les fresques à l’étage des halles exaltent cette vie maritime d’autrefois et la revue Chasse-Marée siège encore sur le port.

leur havre de vie. Douarnenez, cité portuaire et ouvrière, déjà, annonce les tourments de la péninsule. La sardine fit ici la fortune des conser- veurs – plus rarement des pêcheurs. Non sans remous. À trois heures de mer de l’entrée de la baie, des généra- tions de marins ont traqué ce poisson gras que les ouvrières (les Penn Sar- din) serraient ensuite dans des boîtes, à l’usine. Leur révolte, en 1924, contre leurs conditions de travail est restée

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