Echappées Belles en Bretagne
ÉCHAPPÉES BELLES
BRETAGNE
BREST
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R E N C O N T R E
Mireille Cann est la présidente de Vivre la rue. Au premier rang des objectifs de son association : dynamiser la populaire rue Saint-Malo. Une voie « d’autant plus précieuse qu’elle reste un vivant témoignage d’une certaine Histoire brestoise, quand les pavés ne disparaissaient pas sous le bitume et que la rigole centrale tenait lieu de caniveau. » Vivre la rue. 17 rue Saint- Malo, 29200 Brest. 0298050440. vivrelarue.net
À Brest, il y a toujours eu deux villes. « Brest même », habité par les Ty-Zefs, et Recouvrance, aux mains des Yannicks. Les deux quartiers sont séparés par la Penfeld et réunis grâce au pont de Recouvrance. C’est dans ce plus vieux quartier brestois, autrefois mal famé et où les marins descendaient en bordées, que Jérôme Pitorin est allé sonner à la porte de Mireille Cann. Cette femme de caractère vit rue Saint-Malo, la seule rue restée « dans son jus » d’avant la destruction de la cité, lors des bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Présidente de l’association Vivre la rue, Mireille, battante et combattante, se pose en gardienne d’un pan de l’Histoire de la ville que certains aimeraient voir disparaître. « Il faut être vigilant car la destruction de notre petit îlot est depuis longtemps programmée. On est fier et breton et fier d’être Breton. »
M I R E I L L E C A N N
tram nous emmène jusqu’à la tour Tanguy ( XIV e siècle), plantée face au château, rive droite de la Penfeld. La tour abrite un musée qui retrace l’Histoire du Brest d’avant-guerre. Rue de la Pointe, on se glisse dans les allées du jardin des Explorateurs ; outre la vue panoramique sur la Grande Rade et le château, on se pro- mène parmi des plantes provenant du monde entier, flore et essences d’arbres rapportées par les explora- tions scientifiques. Ne pas quitter les rives de la Penfeld sans avoir vu, rue de l’Église, une des plus anciennes demeures de la ville, la maison de la Fontaine ( XVIII e siècle). Ensuite, par
en 1992. Un peu plus loin, la balade s’achève « sur le Hollywood Boule- vard de Brest », plaisante Alain Bou- laire. Sur le quai Éric-Tabarly, des empreintes de mains sur des plaques de bronze scellées au sol rendent hommage à de grands navigateurs : Peter Blake, Olivier de Kersauson, Florence Arthaud, Francis Joyon, François Gabart, Thomas Coville… UN JOYAU DE L’ARCHITECTURE INDUSTRIELLE Autre balade, autre ambiance, cette fois côté terre, dans le quartier de Recouvrance. Enfin presque. Car à Brest, la mer est omniprésente. Le
Boulaire, attirant notre attention vers des panneaux indiquant les voyages d’expédition qui sont partis d’ici : Bou- gainville, Kerguelen, La Pérouse… Retour ensuite vers le port de com- merce, où deux bateaux brestois emblématiques sont amarrés quai du Commandant-Malbert : l’impres- sionnant Abeille Bourbon , un des plus grands remorqueurs de haute mer au monde, et la Recouvrance, le bateau- ambassadeur de la ville, réplique d’un aviso, bâtiment militaire du XIX e siècle. Juste en face, se dresse le chantier naval du Guip, là où la Recouvrance a été en partie construite à l’occa- sion des premières Fêtes maritimes
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Hors-série / Détours en France / www.detoursenfrance.fr
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