Echappées Belles - La Côte Atlantique

ÉCHAPPÉES BELLES

LA CÔTE ATLANTIQUE

BASSIN D’ARCACHON

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DOMAINE DE CERTES ET DE GRAVEYRON, L’HARMONIE ENTRE HOMME ET NATURE

Le château de Certes construit vers 1840 par Ernest Valeton de Boissière, est occupé par les équipes qui gèrent le domaine.

Le domaine de Certes et Graveyron, à Audenge, est un site que le Conser- vatoire du littoral a sauvé de l’urba- nisation en en faisant l’acquisition dans les années 1990. À l’inverse de la réserve naturelle des prés-salés d’Arès-Lège, cette parcelle de nature a été créée de toutes pièces par la main de l’homme. Les marais salants ont ici été colonisés pour y exploi- ter, au xviii e siècle, le sel, puis pour y élever des poissons, notamment

UN VOYAGE DANS LE TEMPS Cette ambitieuse conquête anthro- pique a constitué au sol un territoire qui, grâce à un système de digues, n’est pas soumis au va-et-vient des marées. « L’eau ne fluctue qu’en fonc- tion de la pluviométrie et de la chaleur, explique Joachim Dufour, le respon- sable accueil et animation du domaine. Les visiteurs le perçoivent un peu comme un sas vers le milieu sauvage. Il per- met de l’approcher, sans en courir les risques, car c’est un milieu qui peut faire peur. » Les deux sentiers littoraux, celui de Certes (14 km) et celui de Gra- veyron (5 km), conduisent au cœur des vasières, un milieu d’ordinaire réservé aux oiseaux limicoles et aux coquil- lages. « Graveyron, c’est un peu diffé- rent, raconte notre interlocuteur. Dans cette partie du domaine, ce ne sont pas des bassins aux formes géométriques que l’on longe, mais des paysages agri- coles typiques du bassin il y a 150 ans: Sur le domaine de Certes, on peut observer les aigrettes garzettes se nourrir des petits poissons et des insectes aquatiques du canal.

sous la houlette d’Ernest Valeton de Boissière (1811-1894), un humaniste et fouriériste qui donna au domaine sa topographie et sa notoriété. Seule une vue du ciel permet d’appréhender l’immense mosaïque formée par les bassins, autrefois salins puis réser- vés à la pisciculture, créés sur des terrains humides et qui s’avancent sur près de 2 km vers l’intérieur de la baie. Un travail d’aménagement de la nature titanesque.