Echappées Belles - La Côte Atlantique

La passerelle levante du matelot Jean-Rousseau traverse le bassin des Chalutiers, évitant ainsi aux piétons et cyclistes d’avoir à le contourner.

Monde », tel ce charpentier rochelais, qui signa pour 36 mois en 1659, avant de fonder une famille de 14 enfants ! UN PET I T AI R DE LA « BELLE PROV I NCE » On trouve des signes de la « Belle Province » partout en ville. Rue Albert I er , l’ancien couvent de la Pro- vidence conserve le souvenir des « filles du roy » qui y séjournèrent entre 1663 et 1773… avant leur grand voyage. Ces jeunes femmes âgées de 15 à 30 ans, souvent orphelines, étaient envoyées en Nouvelle-France pour y fonder des familles et ainsi coloniser le territoire. La Rochelle vit alors à l’heure canadienne. Sur les belles maisons Renaissance, on sculpte des têtes d’Amérindiens. Voyez ces Hurons qui ornent la façade arrière de l’hôtel de ville ou encore cette maison de la place des Petits- Bancs, dans le quartier des Tem- pliers. Le voyage en Nouvelle-France est périlleux, comme le montrent les superbes ex-voto peints de la chapelle des Marins, dans la cathédrale Saint- Louis. De 1630 à 1760, La Rochelle assure la moitié du trafic avec la Nouvelle-France. Rue de la Ferté, la Le phare d’alignement du Gabut, rouge, et celui du quai Valin, vert, (ci-contre, page de droite) guident jour et nuit les navires jusqu’au Vieux-Port, depuis 1852.

pour la pêche. Depuis presque cin- quante ans, le Grand Pavois, salon nautique international, rassemble le monde de la plaisance. La Rochelle est, en outre, le seul port en eau pro- fonde de la façade Atlantique. La tra- dition maritime de la ville remonte au Moyen Âge. Bien situé entre la pénin- sule ibérique et la mer Baltique, le port s’enrichit grâce au commerce du vin et du sel d’Aunis et de Saintonge. Les navires marchands de La Hanse descendent jusqu’à La Rochelle. À partir de 1530, les bateaux charen-

tais partaient pêcher la morue à Terre-Neuve, faisant la fortune des négociants et armateurs. À la même époque, deux enfants du pays s’élancent sur les océans en direction de l’Amérique. Pierre Dugua de Mons et son lieutenant, Samuel Champlain, colonisent la Nouvelle-France. Le second fondera la ville de Québec en 1608. Il aurait été baptisé à l’église Saint-Sauveur, comme tous ceux qui partaient pour le Canada. À l’intérieur de l’église, des plaques rendent hom- mage à ces « pionniers du Nouveau

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Hors-série / Détours en France / www.detoursenfrance.fr

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