Itinéraires mythiques en camping-car
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SAINT-ÉTIENNE : À REDÉCOUVRIR Si jamais vous imaginiez que cette ville était «moche commeunerogne», parcequ’industrielle, industrieuse, vous ratezquelquechose. Oui, les silhouettes massives des terrils Couriot, le musée de la Mine, la cité du Design, la manufacture royale d’Armes, les forges, le quartier Manufacture (qui vaut à la cité d’être la première ville française membre du réseau des Villes créatives design Unesco), les technopôles et autre pôles d’excellence signent son identité urbaine profonde. Mais, Saint- Étienne est aussi une ville verte, très écolo, avec plus de 700 hectares de parcs et jardins (parc forestier de la Perrotière, jardin du musée d’Art et d’Industrie, la mon- tée du Crêt de Roch…). Et qui ne s’est pas retrouvé au coude-à-coude avec les supporters de l’équipe de foot au cœur du Chaudron (le stade Geoffroy-Guichard) ne saisira pas ce qu’est être stéphanois. Dès la sortie sud de Saint-Étienne, le Combi doit affronter de rudes pentes. Ça « baronte », ça « jabiasse » du côté des pistons ! Pour gagner le col de la République – le premier col à plus de 1 000 mètres franchi par le Tour de France cycliste le 5 juillet 1903 – à 1 161 mètres d’altitude avec un dénivelé frôlant souvent les 10%, notre « voiture du peuple » renâcle. Mais l’effort est payant. Pour la vue : un pano- ramique sur la montagne du Pilat et ses coulées rocail- leuses (les chirats), ourlant le Rhône sur sa rive occidentale ; la vallée du Rhône ; le plateau
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Après une nuit réparatrice, on se retrouve face à un sacré dilemme : soit pour- suivre notre ruban estampillé N7, des- servant Lyon et Vienne par le col du Pin-Bouchain niché à 759 mètres d’altitude dans les monts du Lyonnais, ou se laisser glisser via la «Route bleue » jusqu’à Saint-Étienne… Nous roulons, en surplomb des gorges de la Loire, jusqu’à
L’Hôpital-sur-Rhins, lieu de la grande décision. Allez les Verts ! On fonce finalement sur la N82, la Route bleue . Les paysages du parc naturel du Pilat sont ennoyés dans une purée de pois à donner « le babaud» (le cafard), comme on dirait par ici en gaga, ce parler populaire stéphanois troussé à partir de l’arpitan. Ici,
«on n’est pas d’un pays mais on est d’une ville» , fait remarquer dans une chanson devenue hymne le Stéphanois Bernard Oulion, plus connu sous le nom de Bernard Lavilliers.
du Grand-Bois. Et pour la gourmandise car, à propos de Grand-Bois, c’est à l’auberge du même nomque nous reprenons un peu de force tandis que le Combi, capot ouvert, reprend son souffle.
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