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Rencontre

raison du vent, mais je savais qu’à terme, les arbres finiraient par créer des «climats» différents et plus propices. C’est peut-être là quema formation d’ar- chitecte a été un atout dans la mesure où cela m’aide dans la perception de l’espace. Qu’est-ce qui a guidé vos choix botaniques ? J’ai toujours aimé les jardins qui ne demandent pas trop d’arrosage, donc je vais naturellement vers des plantes rustiques. Mais il y a aussi un héritage familial. Ma grand-mère et ma mère étaient passionnées de fleurs et j’ai toujours grandi avec un jardin autour de moi. Par ailleurs, ma grand-mère paternelle vivait en Afrique du Sud, et j’ai une attirance pour la flore de ce pays ainsi que pour celles du bassin méditerranéen et de l’Australie. Mais je ne suis pas une collection- neuse folle qui veut quelque chose à tout prix et

1. Derrière l’ Aralia elata et sa crinoline de phlomis, on découvre un rosier mutabilis , une des plantes préférées de Clare. 2. Des traverses de chemin de fer dressées marquent la séparation entre l’arrière du jardin et la partie plus sauvage. 3. À l’ombre du noyer où un banc invite à faire une pause, des boules d’ifs accompagnent le regard vers le potager, dans le fond. 4. Clare Obéron devant une haie de hêtres, au travers d’un cerclage métallique récupéré dans une ferme voisine et servant à focaliser le regard depuis le banc sur le jardin.

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je m’assure que tout ce que je plante sera adapté. J’ai quelques frustrations, bien sûr : j’aurais adoré avoir des vivaces de terrain frais ou des roses à grosses fleurs, mais c’est impossible ici. Entre votre activité professionnelle et les heures passées dans votre jardin, on vous imagine très occupée. Comment gardez-vous le lien avec les nouveautés en matière de végétaux ? J’ai tout un réseau de petits pépiniéristes qui me permet de garder le contact avec les nouvelles tendances et les nouvelles variétés. Et de plus en plus, lors des fêtes des plantes, je remarque que les gens veulent du beau et du bon, qu’ils ont un vrai engouement pour le potager et la forêt jar- din. Ce constat me guide dans ce que je propose à mes clients, mais il me donne également des idées pour moi !

34 • Détente Jardin - N° 150 juillet/août 2021