DFA ETUDIANT CADIF
LES FENÊTRES OU LES PORTES PALIÈRES ? Si votre séjour profite d’une grande baie vitrée des années 1970 ou 1980, ou si votre maison compte de nombreuses fenêtres à simple vitrage qui joignent mal, les changer vous aidera à réaliser de réelles économies de chauffage. Selon les statistiques de l’Ademe, les fenêtres sont responsables de 10 à 15 % des déperditions de chaleur, et là encore, le froid ressenti à cause de ces parois froides incite à surchauffer la maison. De bonnes fenêtres, bien posées par un professionnel, assurent un meilleur confort et ôtent l’envie de pousser le thermostat. Mais attention à ne pas mégoter sur la qualité. Côté matériaux, le PVC est plus isolant que l’aluminium, par exemple. Mais vous devez surtout regarder le coefficient Uw, qui permet de juger de l’isolation de la fenêtre dans son intégralité. Plus il est faible, meilleure est l’isolation thermique. Pour des fenêtres (le vitrage et la menuiserie), l’indice Uw ne doit pas dépasser 1,3 et il est même possible de descendre en dessous de 1 avec des triples vitrages. Surveillez aussi l’indice Sw qui mesure la capacité du soleil à chauffer la maison à travers la vitre. Excepté dans le sud, un Sw faible (0,6 par exemple) est utile. « Attention, les vieilles fenêtres mal isolées ventilent aussi le logement. La pose de nouvelles fenêtres plus performantes peut déclencher des problèmes d’humidité dans le logement, si la ventilation n’est pas adaptée en conséquence » , avertit Jean-Jacques Barreau. Si vos fenêtres sont déjà à double vitrage, il est parfois plus efficace de concentrer vos
L’AVIS D’EXPERT David MORALES Président UNA métiers et techniques du plâtre et de l’isolation “ Attention aux ponts thermiques ! “
Même quand la maison a été isolée, le chaud et le froid peuvent encore passer facilement par certains endroits, par exemple à la jonction entre le mur et le plancher. Le contraste de température avec ces ponts thermiques et les parties mieux isolées crée de la condensation, donc de l’humidité, des traces noires…Certaines techniques permettent de les atténuer, comme la pose de bourrelets isolants. Une isolation bien pensée doit le prévoir. Elle implique aussi d’organiser une très bonne ventilation vers l’extérieur, en particulier dans les salles de bains ou la cuisine, pour éviter d’enfermer la vapeur d’eau dans la maison, qui deviendrait vite humide. L’air doit se renouveler. Pour éviter que ne se forment des « points de rosée », sur les parois du toit, enfin, il est indispensable d’installer des pare-vapeur qui vont protéger l’isolant des transferts d’hygrométrie. efforts sur les portes. « Celle de l’entrée est souvent une véritable passoire » , souligne Jean-Jacques Barreau, comme celles qui séparent les parties chauffées de la maison des autres (la porte qui donne dans le garage ou la buanderie par exemple). Pensez également aux volets non ajourés, qui peuvent apporter un supplément d’isolation pendant la nuit.
QUEL CRÉDIT D’IMPÔT, AUJOURD’HUI ? Si vous isolez votre résidence principale, que vous soyez propriétaire ou locataire, vous bénéficiez du crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) égal à 30 % du prix des matériaux TTC. S’y ajoute le coût de la main-d’œuvre (pose) lorsque vous isolez le toit, les murs et les planchers bas. L’opération doit être réalisée par un professionnel qui a obtenu la qualification RGE pour les travaux que vous envisagez. Le montant des dépenses éligibles est plafonné à 8000 euros pour une personne seule et 16000 euros pour un couple soumis à imposition commune (majoration de 400 euros supplémentaires par personne à charge). Attention, désormais, les portes d’entrée, les fenêtres et les volets isolants ne sont plus éligibles à cet avantage fiscal.
DOSSIER FAMILIAL 59
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