Les villages préférés de nos régions

LE VILLAGE PRÉFÉRÉ DES FRANÇAIS

Fréquenté par Cézanne, Renoir, Sisley, Rodin, Mary Cassatt du temps de Monet, l’ancien hôtel Baudy a conservé son atelier d’artiste datant de 1887, installé dans le jardin.

chambre, on l’imagine accoudé à la fenêtre pour admirer son œuvre, son jardin, savourer les couleurs et les parfums de fleurs. LE DÉBARQUEMENT DES AMÉRICAINS « Je dois peut-être aux fleurs d’avoir été peintre », aimait-il à répéter. La découverte des jardins, Clos normand et jardin d’eau, pourrait en être la preuve tant elles sont superbement mises en scène. Pourtant, ces jardins ont été en friches et doivent leur renaissance dans les années 1970 à Gérald Van der Kemp, sans qui Giverny aurait perdu son âme. Il est temps maintenant de découvrir le village. Un sentier de découverte culturelle, qui démarre à côté du parking, vousracontesonhistoireaugré d’une vingtaine d’étapes, le long de la rue Claude-Monet, qui le traverse d’est en ouest, et du chemin du Roy qui lui est parallèle, le long de l’Epte. Ce qu’il faut bien comprendre aujourd’hui, c’est

transformant un verger normand en jardin d’agrément, dessine des allées, plante des iris, des roses, des pivoines et des clématites, les choisit en fonction de la lumière et des jeux d’ombre : il prépare son jardin à être son modèle de prédilection. Il continue en 1893 en aménageant de l’autre côté du chemin du Roy un « jardin d’eau », n’hésitant pas à détourner le Ru, petit bras de l’Epte, pour alimenter un étang qu’il fait planter de nénuphars de toutes les variétés. Il l’agrémente d’un petit pont japonais, à l’image de ceux qui habitent les estampes dont il fait collection, et voilà la série des Nymphéas qui prend vie sous ses pinceaux. C’est dans l’intimité de Monet et de sa famille que le visiteur est convié en pénétrant dans la grande maison rose aux volets verts. Salon bleu, salle à manger jaune au mobilier de bois peint, salon-atelier, cuisine à faïences bleues et sa robuste cuisinière à bois reconstituent avec justesse l’univers joyeux du peintre amoureux des

couleurs. Pas d’originaux au mur, mais des reproductions des œuvres de ses amis et des fac-similés des estampes japonaises qui le fascinaient. Dans sa Portrait photographique de Claude Monet et, en arrière-plan, celui de sa seconde épouse, Alice Hoschedé-Monet (1844-1911).

Hors-série / Détours en France / www.detoursenfrance.fr

63

Made with FlippingBook flipbook maker