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NORMANDIE GIVERNY

’est depuis la vitre d’un train que Monet découvre Giverny pour la première fois en 1883 : à l’époque un hameau de 300 âmes, des cultivateurs pour la plupart, aux robustes maisons de pierre et quelques demeures plus bourgeoises, regroupées autour de l’église et de sa mairie- école. A priori, pas de quoi avoir un C Le jardin le Clos normand, que le peintre impressionniste n’a cessé d’enrichir tout au long de sa vie, est jonché de jonquilles, tulipes, narcisses, iris, pavots d’Orient, pivoines…

Patrick Forget / Sagaphoto.com

ses amis: « Je suis dans le ravissement, Giverny est un pays splendide pour moi. » Il s’installe dans une de ces maisons robustes et y plante son chevalet ; il va rester à Giverny quarante-trois ans, soit la moitié de sa vie, y peindra Les Nymphéas, sa série Les Meules, celle des Peupliers et aménagera un jardin qui aujourd’hui attire des cars de touristes du monde entier. DES COULEURS PARTOUT DANS LA MAISON La visite de la maison du pressoir raconte cette belle histoire d’amour entre le peintre et le village; d’abord locataire des lieux, Monet réussit à l’acquérir grâce à un ami marchand d’art en 1890. Le succès commençant à venir avec les séries Les Meules et Les Peupliers, il agrandit le bâtiment et aménage le jardin à son goût,

coup de foudre! Et pourtant Monet, qui désormais ne veut plus que peindre la nature, se trouve transporté par le site, par la colline violette à laquelle s’adosse le village, par la rivière Epte aux eaux sombres qui serpente entre peupliers et champs de blé. L’œil du peintre décèle la beauté cachée derrière la simplicité apparente, les variations de la lumière, les reflets de l’eau, omniprésente, qui partout joue avec la nature et la magnifie. Monet écrit donc à

En 1897, Monet commence la série des Nymphéas, environ 250 tableaux représentant le jardin, le bassin des nénuphars ou encore le pont japonais, réalisée pendant les trente dernières années de sa vie.

Bertrand Rieger / Détours en France x 3