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accès à la place de la Carrière. Le nom et la forme allongée de cette esplanade rappellent qu’elle accueillait des tour- nois de chevaux après sa construction au xvi e siècle. Emmanuel Héré l’a rema- niée et a imprimé sa marque classique, en harmonisant les façades et en éle- vant des hôtels particuliers d’angle. L’alignement de tilleuls soigneusement taillés sur le pourtour renforce l’im- pression d’harmonie et de géométrie, parachevée au nord par la colonnade du palais du Gouvernement, siège de l’intendant de France sous Stanislas. À l’est, nous empruntons la rue des Écuries. Les automobiles ont rem- placé les chevaux derrière les grandes portes en bois mais ce sont surtout les passerelles jetées au-dessus de nos têtes, entre les maisons et le grand parc voisin, qui interpellent. Le parc de la Pépinière séduit par ses grands arbres et ses lumières tamisées par les feuillages. Ormes, frênes, marronniers d’Inde, noyers… Stanislas soutient la création d’une pépinière royale en 1765, Vu depuis la place Stanislas, l’arc de triomphe (appelé porte Héré), richement décoré d’une statuaire évoquant les thèmes de la guerre, de la paix et de la renommée. Il ouvre sur la perspective de la place de la Carrière et, en pendant de l’hôtel de ville, sur celle du palais du Gouvernement, siège de l’autorité royale sur le duché: un axe de symétrie parfait !
pour disposer d’arbres à planter le long des routes régionales et pour offrir à la ville un parc d’agrément. Poumon vert de 21 hectares, il demeure un lieu de promenade privilégié des Nancéiens. CAMPUS INTERDISCIPLINAIRE ET COMPLEXE AQUATIQUE Un troisième espace complète l’en- semble urbain pensé par Emmanuel Héré. Plus modeste mais toujours marquée du sceau du xviii e siècle, la
place d’Alliance exhibe une fontaine inspirée par celle de la place Navone, à Rome. Avec les trois places conçues par Héré, Stanislas a relié la Ville-Vieille (médiévale) au nord à la Ville-Neuve (Renaissance) au sud. La modernité est désormais à chercher plus loin, au sud- est de la voie ferrée qui coupe Nancy en deux. Du côté d’Artem notamment, un campus interdisciplinaire, inauguré en 2012, qui détonne avec ses verrières aux lignes brisées, colorées en rose et
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Le kiosque à musique (1875) du jardin de la Pépinière. Dorures et lanternons rendent un hommage appuyé à l’ornementation de la place Stanislas.
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