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R E N C O N T R E A V E C M A Y A LAUQUE Tous ceux qui ont approché un jour ou l’autre la journaliste et animatrice de télévision Maya Lauqué, vous le diront : sous son apparente douceur, c’est une bosseuse acharnée . Ses racines terriennes bayonnaises lui ont forgé des valeurs de vie où se mêlent bon sens, partage, amour de la nature et passion festayre . Un cocktail pimenté à l’image de « son » Pays basque.

P R O P O S R E C U E I L L I S P A R T U U L M O R A N D I

Vous êtes née et avez grandi à Bayonne, quels souvenirs d’enfance la ville vous a-t-elle laissés ? L’histoire de ma famille étant pro- fondément attachée à Bayonne et à ses fêtes [son père était membre du comité des Baionako Festak , ndlr], ce sont à elles que sont liés mes pre- miers souvenirs. J’ai eu la chance de pouvoir vivre l’effervescence de l’ou- verture des fêtes de Bayonne dans les salons de la mairie, d’assister au corso sur les genoux de mes parents. Je me souviens des repas dans les remparts, des fêtes à la casemate Pottoroak. Depuis des années, j’ai un rituel : la première chose que je fais quand je descends du train depuis Paris, c’est de passer en voiture par les quais de la Nive, devant la mairie… Lorsque je les vois, je sais que je suis à la maison. Un attachement quasi génétique. Vous avez débuté votre carrière de journaliste un peu par hasard.… Comment cela s’est-il passé ? Je devais faire un stage d’observation au sein de la rédaction de Sud Ouest, à Bayonne. Le premier jour, le rédacteur en chef m’a lancé : «Il y a un tournoi de hockey à Anglet, je n’ai personne. Tu prends l’appareil photo, tu y vas. Le papier est pour demain.» J’étais effrayée, je n’avais jamais tapé sur un

ordinateur je crois. Et mon premier papier a été publié ! Sud Ouest fut ma meilleure école et j’y ai fait de magni- fiques rencontres. Puis vous «montez » à Paris, mais sans jamais vraiment quitter le Pays basque…

Quand on a des racines aussi fortement ancrées dans sa terre, on ne quitte pas vraiment son pays. Ma famille y est établie et elle y est toujours restée. Comme souvent, c’est en m’éloignant que j’ai pris conscience de mon atta- chement à cette terre, de mon identité. Vu de loin, les Basques ont souvent l’image d’un peuple de caractère, libre, insolent et joyeux. Ce sont des traits que je revendique ! En quoi est-ce une région pas comme les autres ? Ici, en quelques kilo-

QUAND ON A DES RACINES AUSSI FORTEMENT ANCRÉES DANS SA TERRE, ON NE QU ITTE PAS VRAI MENT SON PAYS . MA FAM I LLE Y EST

ÉTABLI E ET E LLE Y EST TOUJOURS RESTÉE .

mètres et une journée, vous découvrez des paysages et des ambiances totale- ment différentes. Vous prenez un petit déjeuner près du fronton du village d’Arcangues, un déjeuner en Espagne à Saint-Sébastien, l’après-midi vous

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