DET_214

46

Photo de droite: Un héron à l’affût. À gauche: Dans la baie de Lanton, une tonne réservée à la chasse traditionnelle aux canards. Posté au bord de l’eau, pour approcher au plus près sa cible, le chasseur se cachait sous un demi-tonneau retourné – aujourd’hui, un abri en dur.

de la faune sauvage de la Ligue pour la protection des oiseaux. Chaque année, 4000 volatiles sont pris en charge. INCURSION EN TERRE SAUVAGE Seul le sentier de la Digue, qui longe le domaine côté bassin, est ouvert au public. À marée haute comme à marée basse, il offre la possibilité d’une grande promenade panoramique sur le bassin. « L’une des caractéristiques de la vue, c’est que l’on a l’impres- sion d’être dans une lagune fermée » , explique Joachim Dufour, en montrant la direction de l’Océan où, il est vrai, il ne semble plus y avoir de passes entre Arcachon et le Ferret. En revanche, on distingue très bien la dune du Pilat. L’accès à l’intérieur du domaine est, quant à lui, réservé au personnel et… aux oiseaux ! Pour eux, l’environne- ment très particulier du domaine, avec ses bassins toujours en eau, agit tel un aimant. « C’est, par exemple, la zone la plus importante d’Europe pour les spatules blanches ! Mais il y a beaucoup d’autres espèces qui font escale, tout au long de l’année. En quantité, l’hiver est la meilleure saison ; pour la diver- sité, ce sont les saisons migratoires. » Mieux vaut apporter des jumelles : les oiseaux peuvent être posés très loin de la zone accessible aux promeneurs. Les amateurs préféreront aller les observer dans un lieu spécialement aménagé, à quelques kilomètres de là, de l’autre côté du delta de la Leyre.

Sur le sentier du Littoral. Deux randonnées sillonnent le domaine. Vous pourrez emprunter le circuit de Certes: long de 14 km, il part du bassin de baignade de Lanton. Celui de Graveyron, sur 5 km, prend son départ au port d’Audenge. Dans les deux cas, n’oubliez pas vos jumelles.

>

broutent, ils piétinent les prairies. Cela permet d’ailleurs au sol de s’enfoncer et donc de rester humide. » D’autres enti- tés sont installées là. Toutes ont un même objectif : préserver les espaces naturels et la biodiversité. On y trouve le Conservatoire botanique national Sud-Atlantique ou le Centre de soins

de résineux… comme il y en avait partout autour du bassin, avant qu’ils ne soient remplacés par les villes. » Une exploi- tation s’élève encore sur une partie du terrain. « C’est la dernière ferme d’éle- vage du bassin. Un jeune agriculteur s’y occupe de bovins et d’ovins, qui servent notamment à l’entretien du site. Ils

214 / Avril 2019 / www.detoursenfrance.fr

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online