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44 À PARTIR DE NANTES

D e m a r é e s e n m a r a i s ses marais salants, sa pêche et son tourisme familial. Un littoral péninsulaire pluriel qui tranche avec la sérénité de la Grande Brière, territoire de silence et de solitude. TE X TE DE PHILIPPE BOURGET - PHOTOGR APHIES DE TUUL ET BRUNO MOR ANDI Guérande et la Grande Brière On l’appelle la Côte d’Amour et, du Pouliguen à Piriac-sur- Mer en passant par Batz-sur-Mer, Le Croisic, Guérande et La Turballe, elle charme par ses « Petites Cités de caractère »,

Durée: 1 ou 2 jours

Cartes : IGN 1/50000, Parc naturel régional de Brière

PRESQU’ÎLE DE GUÉRANDE : LE CŒUR SALIN

V I T R I N E B A L N É A I R E

Qu’est-ce qui différencie une côte bretonne d’une autre côte bretonne? Si vous voulez le savoir, ici, vous avez un moyen: grimper en haut du clocher de l’église Saint-Guénolé, à Batz-sur- Mer. Forcément, à 65 m de hauteur, tout s’éclaire: l’Océan enveloppant la côte; les toits d’ardoise; la tache urbaine de La Baule; les navires glissant vers Saint-Nazaire ; mais surtout, surtout, l’immense étendue bleu-brun des marais salants, ponctuée des petites pyramides blanches de sel de Gué- rande. Une plaine salicole commune à tous les bourgs côtiers, Piriac-sur- Mer excepté. Voilà la typicité de la Côte d’Amour. Son littoral est tourné vers l’Atlantique et ses activités (le tourisme, la pêche). Mais il regarde aussi dans son dos le dur labeur des paludiers. Il

en a toujours été ainsi. « La raison d’être du port du Pouliguen, explique Danielle Papion, présidente d’honneur de l’asso- ciation Les Greniers de la mémoire, est sa situation au bord d’un étier. Il alimente la moitié du marais salant guérandais. Depuis le Moyen Âge jusqu’au xix e siècle, les bateaux venaient acheter le sel pour l’exporter vers les Pays-Bas, la Suède, la Baltique… En échange, ils apportaient du bois, du charbon, de la morue… » L’autre étier, celui du Traict, se trouve au Croi- sic. Une situation similaire. « Au Moyen Âge, le village était le port de Guérande. On le rejoignait par une chaussée sub- mersible, disparue au xix e siècle. Et la commune s’est beaucoup étendue grâce au lest des bateaux », témoigne Laurent Delpire, historien de l’art et directeur du Patrimoine du Croisic.

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206 / Mars 2018 / www.detoursenfrance.fr