Crédit Agricole Magazine n°181

des marchés d’intérêt national (MIN), l’aménagement des grandes régions agricoles, les travaux connexes au remembrement, l’amé nagement des villages, l’adduction d’eau potable, la voirie rurale, les bâtiments et les matériels, l’assainissement, les abattoirs et les entrepôts frigorifiques publics, les équipements forestiers et les télé communications. Les communes concentrent toujours la majorité des interventions du Crédit Agricole. La banque des collectivités locales Au début des années quatre-vingt, le Crédit Agricole renforce encore son action vers les collectivités. Il faut d’ailleurs noter à ce propos l’importance des administrateurs, dans les Caisses locales comme dans les Caisses régionales: nombre d’entre eux sont aussi des élus locaux attachés au développement des territoires. C’est aussi durant cette décennie que le Crédit Agricole développe son action dans les infrastructures touristiques, notamment les stations d’hiver. Dès 1990, il est le deuxième prêteur des collectivités, derrière la Caisse des dépôts et consignations. Devenu incontournable, le Crédit Agricole passe des accords avec la Banque européenne d’investissement pour relayer des prêts liés à l’amélioration environnementale (adduction de l’eau, assainissement). Dans le même temps, à l’initiative des pouvoirs publics, il signe un accord, avec le Crédit local de France, le Crédit foncier et les fédérations

du BTP, destiné à relancer les investissements et il fournit 1,75 des quatre milliards de prêts à taux préférentiels. Il développe également son action sur les marchés financiers en étant par exemple co-chef de file d’un emprunt émis par la région Lorraine en 1993. D’autres grosses collectivités sont fidélisées à partir de 1995 avec la mise en place de lignes de crédit permanentes. Durant toutes les années quatre-vingt-dix, la part de marché du Crédit Agricole tourne autour de 17-18 % et l’encours annuel est en constante augmentation (65,8 milliards de francs en 1993, 88,6 milliards en 1997). Cent ans après le début du financement de l’électrification des campagnes, le Crédit Agricole est donc devenu un acteur incontour nable dumarché des collectivités. Les étapes de ce développement montrent qu’il est toujours parti des besoins exprimés par les terri toires et leurs habitants et qu’il a ainsi su se mettre à leur service pour leur développement. Encore aujourd’hui, son action évolue pour accompagner les collectivités dans leurs transitions écologique et sociétale pour une meilleure inclusion. n Des pneus pour La Réunion Dans les années cinquante, à La Réunion, constatant que les rouesmétalliques des charrettes de transport de canne à sucre dégradent fortement les routes, le Crédit Agricole décide de financer leur remplacement par des pneumatiques. Les bénéficiaires de cettemesure sont à la fois les agriculteurs (vitesse et poids transporté accrus) et le conseil général dont les dépenses pour l’entretien de la voirie baissent.

Cette affiche illustre les possibilités de financement du Crédit Agricole à la fin des années soixante-dix : voirie, adduction d’eau, bâtiments publics, équipements sportifs… (Illustrateur J. Grimal, vers 1978-1979).

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