Crédit Agricole Magazine n°172
Hélène Angrand Présidente de la Caisse locale de Friville-Escarbotin Parole d’élue
Digitalisation La gestion des sinistres de l’ADE La filière de gestion des sinistres de l’assurance décès emprunteur (ADE) fait sa mue. Sa digitalisation, au service d’un accompagnement efficace des clients, entraîne une transformation du métier du back-office. D écès, maladie, invalidité, arrêt de travail… les sinistres de l’assurance décès emprunteur (ADE) sont des périodes difficiles de la vie des clients et de leurs proches. La gestion de cette filière nécessitait un sérieux dépoussiérage pour être à la hauteur de l’accompagnement du client et de l’enjeu financier : 700 M€ versés chaque année aux assurés. Une quinzaine de structures de gestion doivent gérer un contexte réglementaire qui permet à l’assuré de changer de contrat chaque année. « À la croisée des piliers client, humain et sociétal du projet du groupe, explique Laurent Bailleux, gérant de l’Adicam, ce projet vise l’expertise des équipes, des outils et des process clients optimisés pour conver- ger vers une solution nationale. » Un environnement de travail transformé Pour y parvenir, le pôle utilisateurs crédits a travaillé avec CA Assurances (CAA) à la refonte du processus de gestion des sinistres ADE. «C’est l’un des derniers processus crédit à être digitalisé», témoigne Aurélie Réocreux, responsable du processus ADE. Fini les armoires pleines de dossiers, les délais à rallonge et des tâches à faible valeur
Des autistes tiennent une épicerie Je travaille avec mon mari dans une charcuterie-traiteur. Situé dans la petite commune de Friville-Escarbotin, dans la Somme, notre commerce propose des produits locaux agricoles et artisanaux. Présidente de la Caisse locale de la même ville, j’ai à cœur de valoriser des projets du territoire de l’emploi, du handicap, etc. Soutenir la création d’une épicerie solidaire, à Mers-les-Bains, tenue par les adultes autistes de l’association les Maisons de Vincent, s’inscrit dans ce sens. Ouverte début octobre, l’épicerie de Jeannot, lieu de vente et d’accueil, participe à mettre en valeur les produits biologiques locaux, frais et de saison du territoire tout en permettant aux résidents d’exercer une activité salariée. Ils conseillent les clients et s’occupent du réapprovisionnement des produits, sous l’œil bienveillant de leurs éducateurs et du gérant de la boutique. Une belle façon de les intégrer petit à petit à la vie sociale! La Maison de Vincent accueille six personnes atteintes d’autisme qui vivent au-dessus de l’épicerie. Ce projet solidaire est soutenu à hauteur de 5000 € par la Caisse locale et de 35000 € par la Fondation Crédit Agricole Brie Picardie: une preuve de notre engagement et de notre travail quotidien en faveur des hommes et des femmes de notre territoire. que ce soit dans les domaines de l’économie, de l’agriculture,
ajoutée pour les collaborateurs du back-office. Désormais, un outil communautaire améliore le pilotage et l’organisation de l’acti- vité. Le client voit le délai de prise en charge considérablement rac- courci et reçoit par mail ou SMS des informations sur l’évolution de son dossier. Les documents de santé digita- lisés sont strictement encadrés par le Règlement de la protection des données. «À la Caisse, cela représente 1500 dossiers d’ar- rêt de travail », témoigne Sophie Ousset, au Crédit Agricole du Languedoc. À terme, le conseil- ler pourra visualiser l’avance- ment du dossier sans passer par le back-office. «Les équipes se
sont fortement mobilisées pour remettre en question leurs pratiques et recréer une culture collective», poursuit-elle en se félicitant d’une relation de meilleure qualité avec les clients, d’une plus grande efficacité dans l’analyse des dossiers, tout étant capable d’absorber une hausse des volumes due à une assurance plus couvrante qu’auparavant. «L’accueil est très positif, développe Aurélie Réocreux. Cent vingt salariés assurent la gestion des sinistres emprunteurs au sein des Caisses : ce travail effectué dans l’ombre est porteur d’enjeux financiers et d’image importants. » «L’adhésion forte de leur part est un signe de confiance, renchérit Philippe Rebout, directeur des opé- rations France au sein de la BU prévoyance ADE de CAA . La montée en compétence des collaborateurs est un facteur clé de la réussite de ce projet qui conjugue santé, société et réglementation.»
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