Agricultrices d'ici
Magali Gayerie Élevage de veaux sous la mère et production de noix
« Dans la lignée familiale, dans la propriété comme dans les mandats »
Entrée sur l’exploitation familiale à l’impromptu, Magali Gayerie n’a jamais regretté d’avoir écourté ses études. Elle a atteint l’équilibre entre le travail, ses engagements et sa passion pour les voyages. « Sur toute l’année, je fais téter une trentaine de veaux. À mon sens, c’est la production où l’on a le plus de contact avec les animaux. Là, ça fonctionne au feeling alors que le lait, c’est plus technique, presque mathématique. » Auprès des derniers-nés, Magali se montre à la fois tendre et professionnelle... Depuis 2004, elle mène de front l’élevage des veaux sous la mère et la production de noix. « Plus jeune, je n’avais pas forcément choisi le terrain , avoue-t-elle. Je me voyais plutôt technicienne. Partie en BTSA productions animales à Pau (parce que c’était près de l’océan et des stations de ski), je n’ai même pas fini la première année pour vite rejoindre la ferme et reprendre une partie des activités de mon oncle... Je ne l’ai jamais regretté. »
Des investissements conséquents en infrastructure pour lesquels il lui a fallu être patiente, l’agrandissement de la surface et la reprise progressive des noyers familiaux (et de nouvelles plantations) n’ont pas empêché Magali de suivre la tradition familiale en multipliant les mandats au sein des différentes instances agricoles. Au fil de ces dernières années, on la retrouve par exemple dans les coopératives Périgord Tabac, aux Jeunes agriculteurs, à la vice-présidence de la FDSEA et à celle de la chambre d’agriculture et, donc du CrDA (Création de dynamique agricole) de Sarlat, avec lequel elle a créé un circuit court d’approvisionnement pour les restaurants scolaires du Sarladais. « Ces mandats m’offrent l’opportunité de déconnecter , apprécie-t-elle, en m’incitant à m’organiser comme à évoluer, et même à vivre de grands moments qui me parachutent parfois jusqu’à Paris ; c’est tellement intéressant ! Cela dit, si mon métier me passionne, je ne veux pas en être esclave. Les voyages, mais aussi le snow-board ou le surf, me permettent de relativiser et d’entretenir une ouverture d’esprit nécessaire pour gérer la géométrie variable de l’exploitation. Il faut savoir s’adapter et aimer le changement... Cela me va bien. »
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Périgord vert et blanc
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