+ de Pep's n°35

des fourmis 132 dans les jambes

Balade parisienne En quête de verdure et de paysages sauvages, les marcheurs ne pensent pas toujours à sillonner une grande ville comme Paris. Pourtant, le GR 2024 propose une ânerie insolite autour de la capitale, avec sa grande boucle

de 50 kilomètres dans des quartiers injustement méconnus. Texte : Dominique Le Brun – Photographies : Manuel Cohen / Détours en France

est et sud de Paris). Quoi qu’il en soit, nous avons divisé la grande boucle en quatre tronçons de douze ou treize kilomètres chacun, soit autant de demi-journées. Voilà qui paraît plus abordable. Territoire de randonnée Quelle que soit la longueur de la balade envisagée, rece vez ces deux conseils. D’abord, n’oubliez pas de bien vous hydrater : la ville dessèche, il faut le savoir. Ensuite, même au cœur de l’hiver, il ne fait jamais très froid dans Paris : évitez de trop vous couvrir. La plupart du temps, une four rure polaire sur un T-shirt fait idéalement l’a aire. Et dans votre petit sac à dos, emportez une veste imperméable légère, voire un simple parapluie. Car le marcheur dans Paris n’est pas un dévoreur de sentiers de randonnée ; il reste un citadin décontracté dans ses baskets à semelles bien amorties. Si le GR 2024 est pour vous l’occasion de découvrir Paris en tant que territoire de randonnée, sachez

E tonnante expérience que celle de prendre le départ du GR 2024 au petit matin lorsque Paris s’éveille. L’idée de faire le tour de la capitale est exaltante à plusieurs titres : d’abord, le projet apporte lamême satisfaction sensorielle, intense, que celle ressentie lorsqu’on longe les rivages d’une île ou les berges d’un lac ; ensuite, cette randonnée urbaine parcourt des quartiers périphériques vers lesquels, sans cet itinéraire, on n’aurait jamais guidé ses pas ; en n, il y a cette petite inquiétude légitime pour ceux qui se sentent plus âneurs que grandsmarcheurs: une boucle de 50 kilo mètres, est-ce bien raisonnable? Le calcul est simple : à la vitesse moyenne de 5 kilomètres par heure – ce qui n’est déjà pas si mal –, il y en a pour dix heures ! À chacun sa réponse en fonction de sa condition physique, mais essayer n’engage à rien, puisque, tout au long de cette promenade, jamais vous ne serez loin d’une bouche de métro ou d’une station de tramway (tout du moins sur les parties nord-est,

FRANCK GUIZIOU / HEMIS.FR