VMAG SM

La question d’âge vous préoccupe-t-elle ? Comment ne pas en être préoccupée ! Mais honnêtement, je n’ai jamais été hyper-coquette et cela ne m’obsède pas. Et je n’ai pas encore l’âge où on a des diminutions physiques. Que regrettez-vous de vos 20 ans ? Le fait d’avoir la vie devant soi. Mais je ne suis pas tout dans la nostalgie. Il faut laisser le passé où il est. Aujourd’hui, je fais plus attention aux gens. À 20 ans je me laissais embarquer facilement, j’essaie d’être plus attentive, plus lucide. Qu’est-ce qui vous met de bonne humeur dans la vie ? Une bonne nouvelle. Personnelle ou professionnelle. Et avoir bien dormi me met de bonne humeur, c’est compliqué le sommeil. Et de mauvaise humeur ? Le manque de bienveillance, de tolérance et d’empathie. Comment aimez-vous décompresser ? J’aime voir des amis, marcher, partager une activité sportive. Ce qui m’apaise M’occuper des oiseaux, les observer, à Paris comme dans les Cévennes. Je les connais, je leur donne à manger. Ce qui me réconforte Un chocolat chaud, un bain chaud. Tout ce qui est chaud. Ce qui me donne de l’énergie Aller à pied dans Paris, je marche énormément. C’est beau. Passer d’un quartier à l’autre, découvrir de nouvelles petites rues.

documentaires 1 . C’est une expérience inoubliable. Je

Et que faites-vous pour rester en forme ? Pas beaucoup de sport. À Paris ce n’est pas facile. J’aime nager, faire du canot sur le Tarn. Faites-vous attention à votre hygiène de vie ? Je ne réussis pas tout le temps, mais j’essaie de bien manger, je bois très peu et je ne fume plus. Avez-vous un pêché mignon ? Les sucreries, le chocolat. Je suis gourmande. Comment aimez-vous prendre soin de vous ? Je pratique un peu le yoga, mais je ne réussis pas à en faire seule. Et je fais des massages traditionnels chinois, qui agissent en profondeur. Avez-vous un produit de beauté indispensable ? Je n’utilise que des produits naturels depuis longtemps. Des crèmes hydratantes naturelles, des eaux florales. Comme pour les produits ménagers. Prendre soin de soi, c’est aussi prendre soin de la planète. De quoi êtes-vous la plus fière ? En dehors de mon fils, d’avoir réussi à me suffire. Pouvoir rester chez moi tranquille, par périodes, sans ressentir de manque ni de besoin. Les vacances, c’est quoi pour vous ? Comme j’ai un métier qui me fait voyager, j’aime aller me poser. J’ai une maison dans les Cévennes. C’est une grande chance d’avoir un endroit dans lequel on se sent bien et où on peut recevoir. 1. Une maison à Kaboul et Nassima, une vie confisquée, diffusé dans l’émission Envoyé Spécial en 2006. www.afghanistan-demain.org 2. Alors qu’à 20 ans, elle est à l’école des Amandiers, Marianne Denicourt perd son compagnon dont elle portait l’enfant.

n’envisageais pas du tout l’idée de me mettre en scène pour faire de l’humanitaire, je ne voulais pas apparaitre, donc j’ai réalisé le film. Cette expérience derrière la caméra vous a-t-elle donné envie de récidiver ? Oui absolument, j’y pense de temps en temps, mais je ne l’ai pas fait. Pour l’instant, je ne réussis pas à mener de front plusieurs projets en même temps. Cela fait partie de vos rêves d’artiste ? Non, sinon je l’aurais fait. Disons que je suis contente de ce que j’ai. C’est peut-être la marque d’un manque d’ambition. Lorsque j’ai un rôle, je suis très contente, je sais qu’il va me porter pendant des mois, je vais tout faire pour l’intégrer le plus possible et faire que ce rôle à un moment, ce soit moi. J’aime quand le travail ne se voit plus, ce qui veut dire forcément qu’il en y a eu énormément. Et à chaque fois, ce sont des grands plaisirs, même si le rôle est court. Vous avez été mère très jeune 2 , quel genre de maman êtes-vous ? Jamais copine, même si, lorsque mon fils avait 10 ans, on nous prenait souvent pour le frère et la sœur. J’ai essayé d’être responsable, j’ai fait du mieux que j’ai pu. Il a toujours été ma priorité. Aujourd’hui, c’est un gars épatant, nous avons partagé énormément de choses et nous avons de très bon rapports. Quel est votre moteur dans la vie ? Pas facile comme question. J’aime être dans l’action, et en même temps je peux être dans la contemplation, ne rien faire sans que cela ne me pèse. J’ai appris cela aussi avec l’âge.

129 SANTÉ MAGAZINE i décembre 2020

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